Après plus d’une décennie loin de la musique, mais engagé dans le combat politique contre le régime de Joseph Kabila et d’autres rd-congolais qui selon lui, ne se préoccupe guère de ses compatriotes, le chanteur rd-congolais Boketshu wa Yambo alias Boketshu 1er signe son retour discographique avec le titre « Bandoki ».
Dans cette oeuvre de Franco Luambo Makiadi remixée, le défenseur de la République Démocratique du Congo cite nommément les différents politiciens qui, pour lui, détruisent quotidiennement ce pays et maltraite le peuple de ce riche pays d’Afrique centrale. Il appelle ses semblables à la vigilance et à la protection des frontières rd-congolaises.
Il débute sa chanson en ces termes: « l’heure est grave. L’heure est plus que grave. Le Zaïre aux zaïrois d’abord ». Sous une douce mélodie, il a fait allusion aux différentes élections présidentielles qui se sont déroulées entre 2006 et 2018. Il pense que les opposants de Joseph Kabila ont volontairement accepté ces résultats au détriment du peuple rd-congolais.
Il a aussi évoqué la question de l’exclusivité de la nationalité rd-congolaise qui d’après lui, est accidentellement délivrée à certains africains, surtout ceux des pays voisins de la République Démocratique du Congo.
La date de la sortie de ce single « Bandoki » qui sera en téléchargement libre sur les plateformes digitales musicales et en partage libre, n’est encore connue. Il l’annoncera au moment opportun.
Avec l’appui financier de ses proches comme Laurent Sokoko, cet artiste engagé larguera également un clip pour illustrer ses propos.
Rappelons que dans « Bandoki » version originale, sortie en 1985, Luambo Makiadi avait soutenu la candidature contestée de Joseph Désiré Mobutu, alors président du Zaïre en disant à ce dernier qu’il y avait des sorciers dans la classe politique zaïroise, même au sein du MPR parti état.
https://soundcloud.com/eventsrdcfm243/boketshu-1er-bandoki-son/s-9rA5RXW9IwF?ref=clipboard&p=a&c=1
« Bandoki » en lingala, se traduit par « Sorcier » en français.
Pour rappel, Boketshu Wayambo est chanteur et patron de l’orchestre Swede Swede Classic de Boketshu 1er créé à Kinshasa aux débuts des années 90 et alliant le folklore mongo aux instruments de musique moderne avec une sonorité accentuée sur l’harmonica et le synthétiseur. Son principal concurrent fût Chiga Chiga, leader de l’autre Swede Swede. C’est en début 2000 après avoir chanté dans plusieurs chansons patriotiques telles que « Franc congolais», « Tokufa pona Congo » et « Débat national » qu’il s’est décidé d’émigrer en Belgique où depuis, il vit avec sa famille restreinte.
Sa discographie n’est pas aussi impressionnante. Il a sorti des titres tels que « Fini la récréation », « À qui la faute », « Na landa te » et « Pas de complexe ». Sa célèbre danse « Sundama » a permis aux millions de rd-congolais (zaïrois) nés avant la chute de Mobutu, le 17 mai 1997 de le connaître et de l’adopter.
CINARDO KIVUILA