Des artistes musiciens qui trainent leur spleen et qui n’ont jamais savouré une victoire dans un award de l’industrie musicale malgré leurs performances, nous en trouvons des tonnes. Des succès controversés influencés par un “réseau” quelconque, le contexte social…que des paramètres qui jettent le discrédit sur les awards musicaux aujourd’hui.
Les conditions de nominations dans les awards déboulent les escaliers comme une vérité. Mais au fil des années, la méthode n’est certes plus kif-kif. Les récompenses elles demeurent générationnelles et traversent les époques. Mais à chaque époque, sa réalité, sa transmission de la vérité.
Dans l’organisation des awards, les rôles sont bien définis. C’est une question de pouvoir, d’influence, de charme, parfois de révolution. De l’autre côté, une image à revendre, un monde à impacter, voire à rivaliser.
Comme une évidence, la crédibilité des awards de l’industrie musicale relève surtout de ses choix impartiaux aussi bien dans les conditions de nominations que dans l’attribution des récompenses, de son combat contre les anti-valeurs – racisme, homophobie – etc.
Cependant, beaucoup estiment que les awards ne sont plus aujourd’hui ce qu’ils étaient hier étant donné que trop d’awards a tué la crédibilité. Mais surtout, gagner une récompense est aujourd’hui plus commode qu’il ne l’était hier. Selon d’aucuns, il suffit qu’un label qui a soumis les chansons de son artiste à un award soit proche d’un membre organisateur et tout est bouclé. Beaucoup regrettent que cela soit devenu comme un club d’amis.
Les awards et les boycotts
Un artiste a tout le droit de boycotter et de se retirer d’un award lorsqu’il estime que celui-ci n’est pas impartial dans sa méthode. Il en va surtout de l’image que renvoient les organisateurs.
Aujourd’hui, les exemples de boycott et de désespoir sont légion. Entre mascarade et discrimination, certains choix dans ces awards laissent pantois.
En 2022, Fally Ipupa s’inclinait hermétiquement aux BET Awards dans la catégorie « Meilleur Artiste International » devant la nigériane Tems. Un choix vraiment difficile à comprendre lorsqu’on sait qui le méritait vraiment. Dans le chef des fans, c’était un tollé général. Ils accusaient les BET Awards de partialité. Un couac non réparé qui impacte même la langue.
En 2016, Gims claquait la porte des NRJ Music Awards lorsque « Sapés comme jamais » était battue par « J’ai cherché » d’Amir dans la catégorie « Chanson de l’année ». Le chanteur aux lunettes sombres ne comprenait pas le choix du vainqueur alors que son tube « Sapés comme jamais » était incontestablement le titre qui cartonnait à l’époque.
Aux États-Unis d’Amérique, les artistes comme The Weeknd ou encore Drake ont déjà eu à boycotter les Grammy Awards à cause de la catégorisation discriminatoire et des “comités secrets”.
Des exemples qui prouvent à suffisance que les awards aujourd’hui ne sont plus ce qu’ils étaient hier.
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CHADRACK MPERENG