En musique, le métier d’auteur parolier est indispensable. Celui-ci est la clef de voûte qui donne forme à une chanson à travers son idée originale. Pourtant, les chanteurs que nous voyons à la télé nous font croire qu’ils sont les seuls à tout faire. Mais la réalité est toute autre. Derrière plusieurs de leurs succès, se cachent des héros dans l’ombre.
Si on vous disait que le tube planétaire « Sacrifice » de Elton John n’avait jamais été écrit par lui. Pardon ? Vous avez bien entendu. Pourtant, c’est la réalité. La plupart des tubes de la légende britannique ont été écrits par Bernie Taupin, son ami et collaborateur. En France, Gims par exemple, doit certains de ses tubes à succès tels que « J’me tire », « Bella »…à Renaud Rebillaud, un auteur-compositeur assez inconnu du grand public.
De toute évidence, les paroliers sont des faiseurs des tubes, ils distribuent les cartes de leur magie aux interprètes tout en étant dans l’ombre. Pourtant, toute la gloire et les mérites reviennent très souvent aux chanteurs qu’on regarde à la télé ou qu’on écoute à la radio sans véritablement connaître ceux qui sont à la base de leurs succès.
Le métier de parolier en RDC, reconnu à sa juste valeur ?
Même si dans d’autres pays le métier de parolier est reconnu à sa juste valeur, il demeure tristement bafoué en République Démocratique du Congo. La protection des droits d’auteur, pourtant régie par l’ordonnance loi n°86/033 du 05 avril 1986, n’est que rarement appliquée et souvent violée.
Pourtant, dans l’histoire de la musique rd-congolaise, les paroliers ont énormément contribué aux titres à succès des musiciens. Les exemples sont légion. Pascal Poba qui a écrit la chanson « Maman » de Papa Wemba, Senado Tata Malongi qui a notamment participé aux succès de l’album « Feu de l’amour » de JB Mpiana sorti en 1997 ou du tube « Okoningana » de Papa Wemba. Ces figures demeurent inconnus du grand public.
Malheureusement, le parolier en République démocratique du Congo n’est pas reconnu à sa juste valeur. Plusieurs parmi eux ne touchent pas leur dû de la part de leurs collaborateurs qui eux, occupent le devant de la scène. Une situation déplorable qui devra changer.
Le parolier qui contribue énormément aux oeuvres d’un interprète, doit être récompensé pour son travail et son dévouement. Lui priver de son dû est un viol de l’imaginaire.
CHADRACK MPERENG