Vocaliste, auteure-compositrice et interprète, Lucie Eyenga demeure une figure de proue dans l’histoire épique de la chanson rd-congolaise et africaine des années 50 et 60.
Pionnier du soukous, la chanteuse native de CoquelathVille (actuelle Mbandaka) aura laissé des traces indélébiles grâce à ses oeuvres, son style ainsi que ses messages véhiculés devenus pittoresques. Une femme assidue et créatrice qui a su marquer son temps en rivalisant d’ardeur avec les redoutables artistes de l’époque surtout dans le sillage du soukous. Aurlus Mabele, Abeti Masikini, Pépé Kallé, Diblo Dibala et autres ont été bluffés eux aussi par le savoir-faire d’une Eyenga obstinée que rien ne pouvait arrêter.
Lucie Eyenga, un fer de lance dont on parle pas beaucoup
L’épopée musicale du Zaïre a permis à Lucie Eyenga de se transcender. Avec des classiques comme » Bolingo ya la vie « , » Dit moninga » ou » Brigitte « , la native de CoquelathVille a séduit les grands noms de la musique locale de l’époque notamment Joseph Kabasele Tshamala dit Grand Kallé, avec qui elle travaillera dans African Jazz.
Cependant, si certains épris de la chanson évoquent plus d’icônes féminines notamment Abeti Masikini ou Mpongo Love, Lucie n’est que par ailleurs très peu évoquée ou presque.
Si certains vieux babyboomers du pays ignorent du moins les oeuvres de Lucie Eyenga, les plus jeunes eux par contre ne savent même pas la personne de celle qui aura marqué son temps. En dépit de tout, Lucie Eyenga restera à jamais une légende parmi les rares femmes qui ont embrassé le monde de la musique.
CHADRACK MPENRENG