Meneuse du BC VClub et vice-capitaine des Léopards, Natacha Mambengya, âgée de 26ans, a relaté son parcours sportif, son engagement dans l’humanitaire ainsi que ses projets d’avenir à la faveur d’un entretien à bâton rompu accordé à Eventsrdc.com.
Brièvement, quel est votre parcours de basketteuse ?
Je joue au basketball depuis l’âge de 12 ans. Comme professionnelle, j’ai fait mes débuts avec BC Hatari de la 7ème rue Limete. Puis, je suis allée au BC INSS avant d’évoluer en déhors du pays, notamment au Gabon, au Congo-Brazzaville, au Maroc et en Egypte. Pour l’instant, je suis chez BC VClub et je preste aussi avec la sélection nationale depuis 2008.
Combien de récompenses individuelles comptez-vous à votre actif ?
J’ai été élue meilleure joueuse de la Zone 4 en 2014. J’ai aussi remporté cette compétition avec mon club en 2014 toujours. La victoire de l’équipe est la plus importante pour moi. Je suis trop collective et je ne compte pas sur les points individuels. J’aide mon équipe à évoluer et à remporter le plus de titres possibles.
En Rd-Congo, les filles sont plus tournées vers le mariage que le sport. Devenir basketteuse a-t-il été facile pour vous ?
J’ai eu la chance d’avoir une famille qui me témoignait de tout son soutien par rapport à ce que je fais. Ma maman adore le sport quand bien même elle ne l’a pas pratiqué. Le mariage vient après. J’ai une carrière sportive. Quand je vais arrêter, je vais songer au mariage et aux enfants.
Pourquoi avez-vous monté la fondation Kicheko ?
D’abord, il faut savoir Kicheko signifie sourire en swahili. Je l’ai créée pour venir en aide aux démunis. Je me suis engagée à apporter mon aide aux enfants de la rue, aux démunis, aux orphelins, avec le peu que me rapporte mon métier. Je travaille avec un groupe des jeunes dynamiques, toujours prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes. La fondation va bientôt totaliser une année. Bientôt, je vais mettre fin à ma carrière sportive et me concentrer sur ma fondation, car nous avons la vocation de nous déployer sur l’ensemble du territoire national. Présentement, notre siège est à Kinshas au stade des Martyrs.
Quels sont vos projets d’avenir ?
Je n’aime pas dévoiler mes projets pour l’avenir. Ce qui est sûr, nous avons plein de projets. Nous voulons avoir une académie où encadrer les jeunes qui aspirent devenir basketteur.
Un message aux dirigeants et aux basketteurs en herbe
Aux dirigeants, je plaide pour la construction d’une salle de sport. C’est un problème à résoudre pour rendre les athlètes plus compétitifs sur l’échiquier continental et mondial.
Aux jeunes, il faut travailler et prendre conscience de ce que l’on veut faire et devenir. Pour cela, il faut être discipliné. Le sport a beaucoup d’exigences. Il faut travailler dur et le reste viendra.
ETIENNE KAMBALA