Enfin ! André Lufwa Mawidi vient d’être inhumé le samedi 29 février 2020, à la Nécropole Entre Terre et Ciel, à Kinshasa. Dans la journée, le corps de ce premier professeur noir en arts plastiques était exposé à la Foire International de Kinshasa – FIKIN-, autour de son œuvre d’art « Batteur de tam-tam ».
Plusieurs personnalités avaient effectué le déplacement du lieu de funérailles pour venir rendre hommage à l’homme qui a marqué son époque grâce à son talent d’artiste, mais aussi, qui a rendu des loyaux services à la nation rd-congolaise.
Sur la liste, l’on note la présence du ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire – ESU, Thomas Luhaka, le Vice-gouverneur de la ville-province de Kinshasa Néron Bungu, le représentant du ministère de la culture, le Directeur Général de l’Académie de Beaux Arts Henry Kalama qui, ont tour-à-tour témoigné les mérites de celui qu’ils ont qualifié de Maître pour plusieurs de ses réalisations, ont loué son talent et son amour pour l’art plastique.
Dans la foulée, André Lufwa Mawidi a été décoré avec la médaille d’or du mérite civique par le chancelier d’ordres nationaux pour ses mérites et éminent services rendus à la République Démocratique du Congo.
André Lufwa est parti mais que vont devenir ses droits d’auteurs jusque-là non perçus?
Interrogé sur la question des droits d’auteurs de l’illustre disparu, Jean-Marie Ntantu Mey, promoteur du Conseil National de la Culture, a laissé entendre au micro d’Eventsrdc.com, que la lutte va continuer pour que la famille de Lufwa rentre dans ses droits. « Le Conseil National de la Culture va poursuivre la lutte pour que la famille de Maître André Lufwa rentre dans ses droits, que ses œuvres abandonnées au Gabon rentre, que les droits d’auteur non payés soient payés », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : « L’État n’a pas ses propres produits culturels et ne crée pas les œuvres culturelles, les œuvres culturelles sont des propriétés privées des artistes et l’État n’est qu’un partenaire. Il doit respecter les droits des artistes qui ne sont pas les enfants du ministère. On ne peut pas laisser tomber l’artiste et laisser tous ses profits au membres du cabinet du ministre et au ministre ».
Aussi, artiste plasticien, Jean-Marie Ntantu a fustigé le fait que le ministère rd-congolais de la Culture et des Arts n’a toujours pas à sa tête des personnes capables de comprendre les vrais problèmes de ce secteur, de mettre en valeur les artistes et leurs œuvres.
André Lufwa n’est plus, mais ses œuvres restent et vont continuer à marquer l’histoire de l’art rd-congolais.
TRESOR TSHINKUNKU