Après plus d’un mois (13 janvier-19 février 2020) passé à la morgue de la clinique kinoise, à Kinshasa, le corps du premier professeur noir en arts plastiques, André Lufwa Mawidi sera, enfin, inhumé le samedi 29 mars, à la nécropole Entre Terre et Ciel, à l’Est de Kinshasa.
Il sera exposé le vendredi 28 février, à la Foire internationale de Kinshasa – Fikin -, près de sa mythique oeuvre d’art « Batteur de tam-tam ».
Selon sa famille biologique, son corps quittera la morgue de la clinique kinoise pendant la semaine prochaine pour celle de l’hôpital du Cinquantenaire.
Ces obsèques sont prises en charge par le gouvernement rd-congolais et seront supervisées par le ministre national de la Culture et des Arts, Jean-Marie Lokundji.
À travers, ce lien, découvrez le comité organisateur de ces obsèques, https://twitter.com/EVENTSRDCCOM/status/1230160862331244549?s=08
Rappelons qu’André Lufwa Mawidi est diplômé de l’Académie des Beaux-arts de Liège, en Belgique. Il a été à la création de l’Institut et de l’Académie des Beaux-arts, aux côtés du frère Luc de la compagnie des scheuts. Premier professeur noir africain, il a enseigné dans cette prestigieux institution avant d’occuper le poste de Directeur général. Parmi ces étudiants, nous citons le feu célèbre sculpteur rd-congolais Alfred Liyolo et le professeur Lema, encore vivant.
Depuis plus de trente ans, il n’enseigné plus et s’était concentré à la création, au sein de son atelier nommé, « Les ateliers Lufwa et fils ». À plusieurs reprises, cet artiste nonagénaire (97 ans) avait réclamé ses droits d’auteur liés à l’ensemble de sa production artistique, sans succès.
Comme d’autres célébrités rd-congolaises décédées avant lui, il sera enterré avec des honneurs grandioses. Décédé, millionnaire sans rien percevoir. Combien de milliers de dollars sont-ils alloués à ses funérailles ?
Le maître de la sculpture africaine est parti. Paix à son âme.
DANNY KABANGA