NÉCRO : Patrick Muyaya a rendu un dernier hommage à Mwin Murub Felpp

Au funérarium de l’hôpital Saint Joseph à Kinshasa Limete, l’émoi, la tristesse, la consternation et la mélancolie étaient palpables, ce lundi 9 décembre 2024. Autant de qualificatifs pertinents qui se sont précipités auprès des membres de  familles, des amis et des professionnels des médias.
Tous sont venus rendre hommage à cette figure de proue de la presse, Jean-Marie Mat a Kamay, affectueusement appelé Mwin Murub Fel. Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a, personnellement, fait le déplacement sur le lieu, une façon de l’honorer et de traduire sa complicité relationnelle avec les professionnels de la presse, singulièrement avec Mwin, toujours présent aux différents briefings presse qu’il animait.

Sous le coup d’une émotion d’anxiété, le Porte-parole du gouvernement national de la République Démocratique du Congo déposé sa gerbe de fleurs et s’est recueilli devant la dépouille. La délégation du bureau de l’UNPC lui a emboîté le pas, ainsi que celle des anciens de TKM (Radio Kin Malebo) et d’un parterre de journalistes.


Certains se sont rappelés de ses nombreux exploits professionnels, dont sa revue de presse, réalisée de manière spectaculaire à TKM : « Ce qui faisait la particularité de Mwin, c’est d’abord son écriture. Mwin savait écrire. Il avait étudié le français avant de devenir journaliste, ce qui fait que beaucoup de gens au sein de la rédaction s’appuyaient sur lui pour rédiger ou corriger leurs articles. Mwin est un grand journaliste parce qu’il est passé de la presse écrite à la télévision. Nous pleurons l’un des plus grands éditorialistes. Mwin a marqué les esprits avec sa revue de presse à TKM, et cela reste un fait notable qu’on ne peut pas oublier », a déclaré Tito Ndombi -enseignant en journalisme et Président honoraire du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la Communication – CSAC.
Pour rappel, Mwin Murub Fel était le fils d’un chef coutumier, Kamay. Il naquit le 25 novembre 1952 à Kasaji, en RDC. Il a, brillamment, terminé ses études primaires à l’école officielle de Kolwezi avant d’embrasser des études secondaires littéraires à l’athénée royal de Likasi. Après avoir obtenu son diplôme d’État, il est allé à l’université officielle du Congo où il a été diplômé en Lettres, ce qui lui a permis de travailler successivement dans plusieurs journaux, radios et télévisions de Kinshasa.
De son parcours, il a laissé des marques indélébiles et des empreintes attestant que bien qu’il soit mort, il reste dans l’univers médiatique congolais. Comme pour dire : « Le roi est mort, vive le roi ! » Qu’il repose en paix.
*JACQUES MULUBA*
*EVENTSRDC*