«Nous deux», comédie musicale signée Eunice Dalo Lombo, interprétée par sa troupe «Dream Team», est une œuvre haute en couleurs. Une histoire qui plonge le spectateur dans les méandres du mariage, levant un coin du voile de la véritable vie de couple, au-delà des apparences.
Captivant, ce spectacle d’environ deux heures, se veut un magnifique arc-en-ciel où chaque couleur porte en elle et raconte au public son lot de passion, de déboires et parfois de pêches inavoués.
Présenté en avant-première le 17 février 2023 sur la scène du Showbuzz à Kinshasa, avec un prix du billet allant jusqu’à 150 USD, «Nous Deux» vient de faire, ce dimanche 21 mai, le bonheur des fidèles de la Paroisse protestante de l’Université de Kinshasa (PPUKIN), tout en leur offrant une immersion dans la vie des sept couples aux problèmes variés, avec pour fil conducteur l’amour et la crainte de Dieu.
Chouchou du public, le couple Violet compte 8 ans de mariage et trois enfants. Le rôle de Victor, le mari, est joué par l’humoriste Josué Mpaka. Il incarne à la perfection le personnage d’un époux froid, indifférent et d’un flegme à désarmer sa femme Verra qui est une langue de vipère, toujours à la défensive, et autoritaire. Une sorte de cocktail Molotov qui finira dans un délectable câlin de réconciliation.
Le secret: un dialogue finalement sincère assortis des excuses de l’un et de l’autre, pas exigées mais présentées avec un cœur repenti, conscient de ses fautes. Une belle leçon d’humilité dans le mariage, car ni Victor ni Verra, personne ne tient à avoir raison. Mais en fin de compte, l’amour qui a eu raison de leurs problèmes. Ce, grâce au couple Blanc, symbole de sagesse, qui organise des retraites pour accompagner les couples mariés.
A travers tous ces couples, Rose, Gris, Brun, Vert ciron, blanc ou violet, «Nous Deux» évoque, entre autres des problèmes d’infidélité, de gestion de réseaux sociaux, de confiance, de relation à distance ou d’hygiène corporelle. Le spectacle joué par des talentueux acteurs amateurs est un délice pour les yeux et les oreilles, mais surtout une leçon magistrale pour les spectateurs qui voient les 120 minutes s’écouler en un laps de temps.
SARAH WASHE
MATSHI DARNELL