Le verdict est enfin tombé ce lundi 18 mars 2019. Le chanteur de la rumba congolaise Antoine Christopher Agbepa Mumba dit Koffi Olomide est condamné à 2 ans de prison avec sursis par la justice française pour agression sexuelle et séquestration de ses quatre ex. danseuses.
C’est suite aux faits commis entre 2002 et 2006 en région parisienne. Le parquet de Nanterre qui avait requis en février 2019, 7 ans de prison a finalement condamné le patron de Quartier Latin pour 2 ans de prison avec sursis.
Selon les plaignantes relayées par l’Agence France presse – AFP -, Koffi leur imposé d’avoir des relations sexuelles non consenties, notamment lorsque l’artiste donnait des concerts ou enregistrait des chansons en France. Les faits de séquestration se seraient déroulés dans un pavillon d’Asnières-sur-Seine – Hauts-de-Seine -. Privées des documents d’identité et de téléphone, les jeunes femmes y étaient hébergées par leur patron qui les faisaient garder 24h/24 par trois hommes (témoignages).
Lorsque leur patron en exprimait le désir, l’un de ces gardes accompagnait les danseuses jusqu’à l’hôtel ou au studio d’enregistrement le plus souvent, ont-elles affirmé, évoquant des rapports imposés sans préservatif et des gifles quand elles se débattaient. Si elles se refusaient à lui, il ne les faisait plus travailler.
Les quatre danseuses avaient fini par s’échapper du pavillon une nuit de juin 2006 et avaient déposé plainte en 2007, 2009 et 2013. Elles ne sont plus jamais retournées en Rd-Congo, par peur de représailles. Koffi Olomide avait, lui, précipitamment, regagné son pays (la République Démocratique du Congo) en 2009 lorsqu’il avait appris qu’une inculpation assortie d’un placement en détention provisoire avait été requise à son encontre.
Mopao Mokonzi a déjà été condamné par le passé. En 2012, il avait aussi été condamné pour des violences sur son producteur. Il a brièvement été écroué en 2016 pour avoir donné un violent coup de pied à l’une de ses danseuses au Kenya.
ETIENNE KAMBALA