Patricia Basua: les raisons des 15 ans de fidélité à Antenne A

Mariée et mère de deux enfants, animatrice, présentatrice et journaliste-reporter, Patricia Basua est au service d’Antenne A – AA – depuis maintenant 15 ans. Elle n’entend pas rompre avec cette chaîne grâce à laquelle elle a forgé sa réputation dans le secteur médiatique kinois en animant l’émission « Ça zik », une tranche de musique afro-caribéenne qui s’est élargie dans la promotion des artistes hip-hop. Eventsrdc.com se propose de vous faire découvrir Pat Bas dans un entretien à bâton rompu. 

 

Parlez-nous de votre parcours journalistique ?

J’ai commencé en tant qu’animatrice de l’émission matinale « Thé le matin » avant d’avoir une émission, « Vos Tubes », qui n’a pas survécu. Par après, j’ai pénétré dans l’univers hip-hop avec l’émission « Tempo » couplée de la tranche afro-caribéenne dénommée « Ça zik »  jusqu’à ce jour. Je suis également journaliste-reporter affectée à la rédaction du journal télévisé, plus spécialement dans la section Santé. Je n’oublierai pas mes apparitions aux côtés du feu Général Funk dans son émission « Vidéo box » et d’Arsène Kamango dans « Golden day ».

 

Qu’est-ce qui justifie votre fidélité à Antenne A ?

Plusieurs éléments justifient ma fidélité au sein de cette première chaîne privée en Rd-Congo: le professionnalisme, l’esprit d’équipe, la confiance dont je jouis de la part des autorités, etc. Antenne A – AA – m’a donné de la matière sur terrain. Je suis le fruit de cette chaîne. Par peur de perdre mes  repères, je la suis fidèle. Du moins, pour l’instant. Rires.

Patricia Basua et Dieumerci Nzob en co-présentation du journal télévisé. Ph.Dr.Tiers

 

Combien d’années avez-vous déjà totalisé au sein de cette chaîne de télévision ?

A ce jour, j’ai 15 ans de vie professionnelle au sein d’AA. Ce sont beaucoup d’années, mais qui sont si vite passées.

 

Qui est votre modèle en journalisme ? 

Déjà que ce n’était pas mon rêve, j’ai du mal à vous dire qui est mon modèle. Rires. Je rêvais de faire le cinéma en étant actrice. J’ai rencontré des aînés qui m’ont encouragé tels que Francis Kakonde, Noël Tunda, Arsène Kamango et Claude Ntumba. Voilà, les choses tournent normalement sans soucis.

 

Dans la presse rd-congolaise, les femmes sont plus attirées par la chronique politique, sociale et musicale avec un accent particulier sur  la Rumba et  le Ndombolo. Comment  vous  êtes-vous retrouvée dans la chronique du  hip-hop ?

Mon rêve a été de devenir actrice de cinéma et de  ressembler à Julia Robert et Halle Berry. Ce rêve paraissait utopique à l’époque. J’ai quand même compensé cette envie en tournant dans la série « Hôtel », une production de Canal France international comme actrice principale  ainsi que dans la série « Equipe » avec Search For Common Ground.

J’ai aussi tourné dans plusieurs publicités. Par après, j’ai été prise dans le piège des lumières et par le goût de la musique. J’ai voulu travailler tout en m’amusant et en révélant ma personnalité. Je n’ai pas choisi le hip-hop, c’est plutôt le hip-hop qui m’a choisi. Rires.

 

« Ça zik ». Comment définissez-vous votre magazine? 

C’est une émission de musique afro-caribéenne qui s’est élargie dans la promotion des artistes hip-hop.

Patricia Basua recevant le célèbre rappeur rd-congolais Lexxus Legal dans  » ça zik « . Ph.Dr.Tiers

Quelles sont les conditions pour être reçu sur le plateau de votre magazine ?

Il suffit pour l’artiste de nous contacter et d’être prêt à véhiculer  un message objectif auprès de nos téléspectateurs  qui constituent son public. Le reste est facultatif.

 

Comment aviez-vous géré le départ de Maryline Kakonde, votre  sœur, consœur et complice ?

Pour moi, ce n’était pas un départ parce qu’elle a toujours été prête de moi et nous continuons à être l’ombre de l’une comme de l’autre. Je crois plutôt qu’elle manque toujours aux téléspectateurs, car elle est unique en son genre.

Les icônes de la chronique hip-hop en RDC, Patricia Basua et Maryline Kakonde. Ph.Dr.Tiers

 

Un mot sur le mouvement hip-hop rd-congolais ?

Il y a encore des choses à faire sur ce chemin bien que le mouvement a fait des progrès.

 

Malgré les réalités socio-économiques  difficiles  en Rd-Congo,  certains artistes tiennent le coup dans le hip-hop. Quels conseils les prodiguez-vous ?

Qu’ils poussent encore loin leur imagination et de joindre leurs forces afin que les artistes du mouvement hip-hop jouissent de leur travail.

Patricia Basua et l’artiste musicien rd-congolais Oliverman. Ph.Dr.Tiers

 

Notre rédaction vous a baptisé la Queen de la chronique hip-hop en Rd-Congo. Un conseil à la jeune génération, singulièrement aux  rappeuses, danseuses et autres. 

Qu’ils courent derrière la perfection et qu’ils n’oublient jamais le Seigneur Jésus-Christ dans ce qu’ils entreprendront, car il est la perfection par excellence.

CINARDO KIVUILA