Administrateur-gérant de LOTRACO, Patrick Onoya est un jeune entrepreneur de nationalité rd-congolaise.La trentaine révolue, il est dans l’entreprenariat voilà près de sept ans. Il publie de manière simultanée, en mi-mars de cette année, deux ouvrages intitulés respectivement « Rivalité entre les Etats-Unis et la Chine en Afrique » et « Les innovations organisationnelles».Il sied de noter que le premier ouvrage cité sort aux Etats-Unis d’Amérique et le second à Kinshasa. Mais au cours de notre jeu de questions-réponses, Patrick Onoya s’est plus appesanti sur son deuxième ouvrage. Interview.
Ne pensez-vous pas que le faite de publier simultanément deux ouvrages l’un pourra empiéter sur l’autre ?
Non pas du tout ! Il s’agit des ouvrages publiés pour deux auditoires différents. Le livre intitulé « Rivalité entre les Etats-Unis et la Chine en Afrique : Point de vue des africains » est tout d’abord rédigé en anglais et est destiné aux américains. Il aborde de questions d’économie internationale. Ici, nous poursuivons l’objectif de tirer l’attention des investisseurs vers l’Afrique et évidemment en Rd-Congo tout en montrant aux africains les stratégies les amenant à se prémunir des envahisseurs pour la simple raison que lorsque l’on s’y prend pas bien, cette présence devient envahissante. Mais quant à l’ouvrage « Les innovations organisationnelles », notre objectif est d’amener la Rd-Congo à être prête à accueillir ces investisseurs, à soutenir un développement soutenu à travers entrepreneuriat. Les Nations Unies ont mêmes été claires en ce qui concerne la stratégie de l’atteinte des Objectifs Millénaires du Développement (OMD), en expliquant que ces OMD ne peuvent être atteints sans entrepreneuriat. Car celui-ci touche directement la population.
Vous ne trouvez pas que c’est prétentieux avec une expérience de sept ans à même de booster les autres ?
Actuellement, on parle de quotient de curiosité et celui de l’intelligence émotionnelle comme de facteurs de succès beaucoup plus que le quotient intellectuel et l’expérience. Avec l’avènement de la nouvelle technologie de l’information et la communication, l’accès à l’internet, disons à l’information est beaucoup plus grande. Donc c’est lui curieux peut facilement développer un savoir comparable à celui qui a une expérience de plus de vingt ans.Et celui qui a un quotient émotionnel a la capacité de résister au choc, c’est dans cette catégorie que j’ai fait partie. A sept ans, j’ai fait le tour de plusieurs affaires que certains l’ont même pas fait dans quinze ou vingt ans. J’ai géré un chantier de 152 villas avec 3,5 kilomètres de routes en béton armée et 1,7 kilomètres de canalisation eau vanne et eau usée pour le compte de la SNEL à travers l’entreprise Techno Build Sarl. C’est le projet de la cité M’zée Laurent Désiré Kabila situé à Kinsuka CPA, à Kinshasa. Donc avec de projets plus complexes, nous avons acquis des connaissances immenses que nous pouvons défendre et à même temps orienter pour leur mise en oeuvre. Pour conclure, ces deux aspects sus évoqués ont fait qu’aujourd’hui, nous avons de jeunes PDG âgés de 35. C’est qui n’était pas le cas il y a quelques années.
Il y a dans votre ouvrage une sorte cris du cœur qui dit, je cite : parmi les multiples difficultés que rencontre l’entrepreneur deux d’entre-elles sont communes et récurrentes. Quelles sont ces deux difficultés ?
Lorsque nous avons une entreprise, cela suppose que nous avons un service à rendre ou de produits à vendre. Sans les marchés et sans financements, on n’existe pas mais comment les trouvez et où ? Nous avons des incubateurs d’entreprises qui sont de structures qui viennent en aide aux jeunes entreprises qui ont des idées géniales. A ceci, il faut ajouter des investisseurs à capital risque, c’est-à-dire des personnes qui ont de fonds et peuvent croire à une catégorie à une certaine catégorie donné, injecter leur argent sans les récupérer tout de suite. Ils donnent l’opportunité aux projets de croitre et vont être rémunérés sur ces projets dans les jours à venir. Ces deux catégories d’investisseurs ci-hauts évoqués peuvent donner de l’espoir aux jeunes entrepreneurs surtout qu’en temps réel ces projets ne pourraient recevoir aucun financement.
Vous organisez souvent de formation par rapport à l’entrepreneuriat. Qu’est-ce qui vous motive à l’écriture cette fois-ci ?
Elle nous permet d’atteindre plusieurs auditoires à temps réel. En bref, c’est une manière de pérenniser la connaissance.
SERGE MAVUNGU