Décédé en 1985, tout ou presque a été dit sur Paul Lomami Tchibamba. Cet écrivain de deux rives du Fleuve Congo, s »il était encore en vie, aurait eu 104 ans. En deux mots pour le rappeler à la mémoire collective, il est né à Brazzaville le 17 juillet 1914. Fils d’un chef lulua qui était réfugié à Brazzaville et sa mère était originaire de Mobayi. A sa mort, il y a 33 ans, il a laissé une veuve et 5 enfants (2 filles et 3 garçons). La veuve née Élisabeth Likuma a quitté la terre des hommes à Liège, en Belgique l’année dernière (2017).
Paul Lomami Tchibamba fréquente l’école maternelle et a fait une partie de ses études à Brazzaville puis à Kinshasa à Saint Anne avant d’entrer au petit séminaire en 1928. C’est au séminaire qu’il est atteint d’une grave maladie de surdité. De retour à Kinshasa en 1935, il devient clerc. Parallèlement, il écrit en 1945, son fameux article qui va lui créer des soucis avec la colonie » Quelle sera notre place dans le monde de demain ? « , paru dans la Voix des congolais. N’étant pas du goût des colons,
Cet article a été jugé subversif. Et son auteur a eu droit à des coups de fouet.
En 1948, il publie son roman littéraire à la foire de Bruxelles. En 1949, il va s’exiler à Brazzaville où il crée le journal » Liaison » . En 1958, il regagne le pays et occupe des postes aux différents cabinets ministériels. Il crée la Voix du Kasaï à Luluabourg et plus tard le journal, le Progrès.
Romancier et journaliste, il a laissé plusieurs ouvrages dont Ah Mbongo qui est sorti à titre posthume.
Jean Pierre Eale Ikabe