« Lorsque la droiture de l’esprit s’égare au profit de l’indignité, l’être humain devient tordu et perd toute considération ». Dans un contexte liberticide poussée par une corporation poreuse, accusée de laxisme face a une délinquance professionnelle criante. Le temps est plus qu’opportun a une remise en question sur le faire et le comment faire de la profession du journaliste en République Démocratique du Congo afin de redorer le lambeau de dignité du journalisme congolais.
Lorsqu’il s’agit d’offrir au public un cadre d’information de qualité, sûr, crédible et respectueux, le journaliste doit être à l’avant-garde. C’est son devoir envers la société, sa corporation et sa conscience, pour être fidèle à ses principes moraux et à sa mission informative, au regard des familles et mais surtout, de la société qui suivent des activités portées par les journalistes. Des graves infractions, délits, erreurs et omissions à cet égard ont causé et causent beaucoup de souffrance et ont ces dernières années, jeté une ombre sur le journalisme congolais.
Dans le monde entier, les journalistes avec d’autres acteurs de la société se portent maintenant garant d’un travail de réparation en profondeur. Aucun collaborateur de médias ne peut ignorer cet engagement. Ceci exige des accords clairs et une politique transparente.
La mise en place d’un « ordre des journalistes » serait un début de réponse à cette défiance grandissante envers les journalistes qui continue de déchirer la profession surtout que le métier et l’image des journalistes, à travers l’Internet, sont sans cesse remisent en question par la société. Même si Internet a effectivement révolutionné les médias et la manière dont les informations sont traitées, l’effet boomerang pour la profession journalistique est dévastateur : il est confronté pour le meilleur mais aussi pour le pire aux pensées ou aux humeurs de la société qui critique sèchement le travail du journaliste. A entendre les critiques les journalistes seraient «corrompus», «non-objectifs», ou encore d’une «incompétence» rare.
Les journalistes font souvent l’objet de nombreux reproches. Aux uns on leur reproche leur manque de professionnalisme, leur manque d’indépendance, leur absence de légitimité à traiter d’un sujet ; aux autres on critique leurs manques d’impartialité ainsi que la mise en avant de leurs opinions personnelles, l’éthique journalistique est mise à mal. Il existe effectivement des journalistes qui, en faisant mal leur travail, gangrènent la profession. Malgré une législation, la loi sur la liberté de la presse du 22 janvier 1996, fixant sur les délits de presse, les journalistes se doivent eux-mêmes de respecter une certaine déontologie donc son devoir c’est aussi de respecter certains principes moraux qui les encouragent à ne pas tromper le public ni à déformer l’information.
Les journalistes doivent également de décider avec leur conscience professionnelle. Mais quand le journaliste n’a plus sa conscience pour se balmer, il faut un ordre démontrant ainsi que les journalistes ne peuvent agir en pleine anarchie. Une autocritique des médias devrait dans ce contexte être omni présente, une autorité de contrôle, à l’image de celles qui régissent les médecins et les avocats, pourrait être la solution pour redorer le blason de la profession, les médias sont donc appelé a créer leurs propres organes d’autorégulation. Il pourra mettre en contribution des représentants d’organisations professionnelles et des syndicats de journalistes, mais aussi des écoles de journalisme. Cet ordre sera un « organe professionnel d’autorégulation, indépendant de l’État », qui servira de médiateur ou d’arbitre entre le public, les médias et les rédactions, et d’espace de réflexion sur des sujets comme la désinformation, il assurera la déontologie de l’information. De quoi aider notamment à réduire le fossé grandissant entre les journalistes et les citoyens, qui se sont encore creusé.
L’ordre aura aussi vocation à être saisi ou à s’autosaisir de cas concernant tous les médias d’information, membres ou non de l’instance. Les médias assurent à la fois la liberté d’expression et sont les garants de la démocratie sauf que ces deux qualités là ne les mettent pas à l’abri d’une faute professionnelle. Il est aujourd’hui plus que nécessaire de créer un organe d’auto-régulation qui s’assurait du respect de l’éthique professionnelle des journalistes.
La «création de l’ordre des journalistes se pose si l’on veut défendre l’information et la profession». Cet organe d’auto-régulation permettrait d’éviter les égarements et les abus de la profession afin de la protéger en quelque sorte d’elle-même et de ces propres démons.
C’est un véritable cri d’alarme, car la profession aspire à faire son travail correctement.