Le goût de la musique est relatif. Depuis l’appropriation culturelle dans l’univers de disques, les avis sont entièrement partagés sur le jugement subjectif soit-il, d’un quelconque style de musique. Mais au fil des âges, le penchant laisse place à la fadeur et de moins en moins, les personnes âgées apprécient la musique des jeunes.
Voir un sexagénaire sur le trottoir d’une grande avenue hocher la tête sur du rap ou un babyboomer s’enjailler sur la piste de danse sur une musique pop de Aya Nakamura par exemple, semble à notre époque, pour le moins improbable. En parallèle, depuis l’appropriation culturelle, la musique est devenue un petit village planétaire. Mais encore faudrait-il dire que plusieurs jeunes aujourd’hui ne connaissent même pas ce que sont le rock’n’roll, le reggae ou la salsa. Les musiques populaires ont ostensiblement gagné du terrain.
« La musique n’était plus ce qu’elle était », « Nous n’écoutons que de la merde aujourd’hui », « Mozart doit se retourner dans sa tombe »...plusieurs personnes de l’ancienne génération portent souvent ces jugements acrimonieux et pensent que la musique a bien changé dans plusieurs dimensions.
Si les jeunes reprochent souvent à la musique ancienne d’être très peu entraînante – Vu que beaucoup d’entr’elles étaient conçues sur un air de mélancolie – les vieux par contre pensent que la nouvelle musique s’apparente à une dépravation de mœurs. Trop fade pour un public “averti”. Des textes de moins en moins réfléchis et des rythmes beaucoup plus vulgaires.
En outre, les cellules nerveuses du cerveau deviennent quand on grandit, moins capables de représenter des fluctuations rapides des sons selon une étude. Telle est une autre raison pour les personnes âgées de ne pas écouter les musiques de la génération actuelle.
Même si beaucoup de vieux n’écoutent pas la musique dite « jeune« , certains estiment que rien n’est nouveau sous le soleil. Ces mêmes discours étaient entendus vers les années 60-70 en l’encontre des jeunes comme Johnny Hallyday, Eddy Mitchell…étant donné que les personnes âgées de l’époque n’accrochaient pas du tout au rock’n’roll.
CHADRACK MPERENG