Prince Djungu fier de son prix à Mikanda Awards 2016

Prince Djungu, jeune écrivain rd-congolais, issu des germes de Charles Djungu Simba, illustre écrivain et professeur d’université, a mis sur le marché du livre « J’ignorais encore nager dans les flots de la vie ». Un roman de 74 pages qui, promptement, a récolté un franc succès jusqu’à remporter le prix « Premier livre » à la première édition de Mikanda Awards, tenue le 14 février 2017, au Centre Wallonie Bruxelles. Dans un entretien accordé à Eventsrdc.com, l’auteur livre ses impressions. Interview.

Votre roman « J’ignorais encore nager dans les flots de la vie » a remporté le prix du premier roman à la première édition de Mikanda Awards. Quels sont vos sentiments ?

Mes sentiments sont de joie. Ce prix est le couronnement d’un investissement personnel. J’ai écrit ce roman sans prétention et je ne pensais pas qu’il aurait eu ce succès. C’est une fierté personnelle. Et une fierté aussi pour toutes les personnes qui m’ont accompagnées et encouragées dans la rédaction de ce roman. Ce prix est en plus un encouragement pour le futur.

Remporter ce prix est-il une surprise pour vous ?

En me décidant d’écrire ce roman, je ne m’attendais pas à grand-chose. Heureusement pour moi, le roman a eu un impact au-delà de ce que je préconisais. C’est une surprise puisque je n’ai jamais imaginé cela. D’autre part, je me suis investi et j’ai mis du mien pour ce premier écrit. Normal que je récolte le fruit de mon investissement. C’est une satisfaction.

Comment prévoyez-vous votre avenir dans la littérature ?

Avant de prévoir l’avenir, je savoure d’abord le présent. Mon livre est encore en vente et je continue de faire sa promotion. Je savoure vraiment les retombées que ce livre me procure. J’ai envie de continuer, car j’aime bien le challenge, le défi. Je ne peux pas m’arrêter après un premier succès. Je dois maintenant me confirmer. Cela me pousse à me surpasser de telle sorte que les écrits qui suivront soient plus meilleurs. C’est un challenge pour moi et je le fais sans pression. Pour moi, l’avenir est prometteur si seulement je fais les choses sans pression et si je me donne à fond et que je ne me repose pas sur mes lauriers.

Y a-t-il un autre roman en gestation ?

Oui dans ma tête -Rires. Mais, je n’ai pas encore commencé la rédaction comme telle. J’ai des idées en pêle-mêle. Il faut que je me concentre pour la rédaction. Je vais m’y mettre une fois que je me serais remis du plaisir que mon premier roman m’a procuré.

Comment résumez-vous ce roman ?

Ce roman est un mélange d’autobiographie et de fiction. Il y a une grande part de moi que j’ai voulu partager avec mes lecteurs. J’estime avoir vécu certaines expériences de la vie intéressantes pour tous ceux qui aiment découvrir.

C’est l’histoire d’un jeune qui a très longtemps vécu à Kinshasa où il est né. Les circonstances de la vie l’envoient vivre à Bruxelles, capitale de la Belgique. Il se retrouve bercer entre deux civilisations. Dans chacune d’elle, il est appelé à la rencontre de certaines situations de la vie qui vont le marquer. J’aborde dans ce roman la question du choix, de l’identité, l’échec, etc. Un lecteur a rendu ce témoignage: «ce roman raconte l’histoire de chacun d’entre nous». Modestement, je crois que tous ceux qui m’ont lu, en une phrase ou en un paragraphe, se sont reconnus dans mes écrits.

Est-ce un roman autobiographique ?

C’est très difficile d’écrire sur soi-même. C’est comme si on se livrait aux autres en faisant sortir une part de soi. Souvent, quand il arrive de parler de soi, on est plus tenté de partager le côté positif. J’avais envie d’être vrai, mais c’était très difficile de parler de mes échecs. J’ai essayé de maquiller certains par des éléments fictionnels que j’ai soit inventé soit grossit soit encore peint. Ce livre a une grande partie d’autobiographie. Mais je le considère comme une autofiction. Surtout que c’est impossible de raconter une vie en 74 pages. Je nage entre les styles fictionnel et autobiographique.

LAURENT OMBA