Connue en Rd-Congo voire à l’extérieur du pays vers les années 80 pour sa musique de griot et autres styles, revoici Princesse Mansia M’bila. Cette dame a opté de renouer avec le public essentiellement Rd-congolais qui ne l’a pas vu sur scène il y a très longtemps. Belle option. Et pour bien marquer son retour, Princesse Mansia vient de lancer son single intitulé « Je danse », où elle apporte un moment de bonheur.
A travers cette œuvre discographique, Mansia M’bila estime qu’il s’agit pour elle de partager la joie avec ses mélomanes, et d’aller au-delà de toute sorte de peines. Pour justifier sa motivation en mettant à la disposition du public ce maxi-single, la chanteuse explique clairement que c’est le résultat de la déviation de sa carrière dans une autre direction pour enfin tester ses capacités d’auteure.
« Je suis toujours sur la scène sauf que ces dernières années j’avais combiné la musique et contes pour chercher quelque chose autre pour me libérer des mes tam-tams, car je voulais assurer la continuité de l’héritage de mon père qui fut le grand Ngomiste tam-tam Kongo, en dehors de mon pays où j’ai passé 25 ans de défendre la musique traditionnelle malgré le manque de soutien de mes compatriotes », déclare-t-elle à « Eventsrdc.com».
Et de révéler: « pour les blancs c’est une musique du monde, et ça ne se joue que pour les événements prévus. Je trouve ça dommage. Croyez-moi, j’ai souffert avant de changer et c’est grâce à mon voisin jeune Belge qui m’a conseillé de moderniser mon genre de musique, car le monde évolue ». Voilà ce qui a permis à Mansia M’bila de revoir ce qu’elle fait. Avec ce single, la princesse dégage toujours son énergie mature! Toutefois, elle promet de faire un tour à Kinshasa pour être plus en contact avec le public. Cela dépendra de l’évolution de ce nouveau départ.
Par ailleurs, Princesse Mansia M’Bila est fille d’un chef du village et grand musicien traditionnel de Mbanza-Lele, dans le Kongo Central, qui, par sa compétence, sera surnommé « le Roi de Ngoma -tam-tam- Kongo ». C’est en 1982 à Abidjan en Côte d’voire que la Princesse Mansia fut piqué par le virus musical et l’art oral. Après avoir parcouru différents pays notamment le Cameroun, le Gabon et le Congo, elle se décide de s’installer depuis 1985 en Belgique où elle poursuit son dialogue de Culture.
Près de 30 ans en Belgique, elle a pris l’option de combiner la musique et le conte. A son actif, plusieurs festivals entre autres, Sfinkis en 1990, Couleur Café en 1999, Les Francofolies de Spa en 2006, Folk Music Dranouther en 1995, Gentse Feesten de Gent en 1997 et 2010, Festival des arts de Huy en 2001, Nuit Africaine, Boit de Rève en 2001 et 2010. Elle a aussi presté dans plusieurs lieux culturels d’Europe. La littérature reste également la passion de la Princesse Mansia M’bila. Parmi ses contes, il y a « Calebasse ne ment pas ».
PATRICK NZAZI