Depuis 2017, le projet Formation, recherche et environnement dans la Tshopo -FORET-, a permis, dans son volet recherche, de disposer des connaissances détaillées du paysage de la réserve de biosphère de Yangambi, mais aussi jeter les bases pour la mise en œuvre des initiatives visant la génération des revenus, l’amélioration des conditions de vies et la gestion durable de la biodiversité.
Le projet FORET montre enfin ses premiers résultats. Démarré depuis 2017, le projet a consacré 17 mois à mener des recherches approfondies en vue de mieux comprendre le paysage de la réserve de biosphère de Yangambi, dans la province de Tshopo. « Aujourd’hui, le projet est passé de la phase d’études à celle des initiatives concrètes visant à la génération de revenus, l’amélioration des conditions de vie et la gestion durable de la biodiversité », s’est félicité Robert Nasi, directeur général du Centre de recherche forestière internationale -CIFOR, le 22 novembre 2018, au cours d’une conférence de presse organisée en présence de Bart Ouvry, Ambassadeur de l’Union européenne en RD-Congo.
« C’est maintenant avec une grande satisfaction que nous commençons à voir la concrétisation de notre dur travail », poursuit le directeur général de CIFOR.
Le projet FORET a permis l’installation d’un nouveau laboratoire de biologie du bois de Yangambi, la création des plantations qui vont nourrir la centrale à biomasse pour l’électrification de la cité, tandis que deux pépinières ont été installées. D’après les responsables de CIFOR, dans les prochains mois, le projet lancera des initiatives dans les secteurs de l’agricultures et de l’agroforesterie, de l’énergie, de l’exploitation forestière et de la préservation de la flore et de la faune de Yangambi.
« Ce projet est très pertinent pour apporter des solutions concrètes à la perte de biodiversité et au changement climatique. Il est aussi le fil conducteur entre la recherche et le développement afin d’améliorer les conditions de vie des populations, tout en assurant la durabilité des ressources naturelles », s’est félicité Bart Ouvry.
La réserve de Yangambi est sous la menace d’exploitation de ces ressources par les communautés riveraines. Les responsables du projet ont mis un accès particulier à la sensibilisation des communautés ; mais ils reconnaissent qu’il s’agit d’un travail de longue haleine.
« Les communautés sont conscientes de l’importance de la réserve et de la biodiversité, mais leurs préoccupations restent la survie au quotidien. Il leur faut donc des alternatives. C’est ce que nous faisons dans le cadre de ce projet », a commenté un expert du projet FORET.
Pour l’Ambassadeur de l’UE en RD-Congo, le projet FORET financé par l’UE vient d’apporter l’évidence de la contribution de la recherche de la biodiversité au développement socio-économique de la RD-Congo. FORET s’étend jusqu’en 2021.
Le directeur général de CIFOR a lancé un appel au développement d’un partenariat public-privé dans l’optique d’amener le secteur privé à investir dans les activités économiquement viables et écologiquement durables dans le but d’améliorer les conditions de vie de la population et la génération de revenus pour les acteurs locaux.
Dans son volet académique, le projet a déjà soutenu trois étudiant de troisième cycle et cinq nouveaux doctorants à l’Université de Kisangani -UNIKIS-.
CHRISTIAN MUTOMBO (CP)