Animés par Chantal Kanyimbo (Rapporteur), Gaudens Banza Tiefolo (Président de la commission technique), Jean- Pierre Eale (Président de la sous-commission de conformité sur la publicité) au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), ce jeudi 12 mars 2015, au siège du Conseil, la rencontre d’échange entre l’organe de régulation des médias, les directeurs de programmes des chaînes de télévision et les annonceurs chroniqueurs de musique s’est clôturée en beauté.
Que faire pour que la publicité (passive et/ou active) sur l’alcool dans les émissions télévisées (médias audiovisuels) n’ait pas d’effets néfastes sur le public jeune ? Telle est la question fondamentale de ces échanges.
Pour ne pas se comporter en religieux, les organisateurs avaient pris les soins d’apprêter les textes pour leurs invités. D’emblée, ils sont revenus sur la publicité passive et active, et sur les attributions qui sont les leurs, à savoir avoir un droit de regard sur le contenu des spots publicitaires proposés par les brasseurs et autres annonceurs, balancés à longueur de journées. Ils ont aussi fait allusion aux dérapages enregistrés jusqu’ici entre autre dans des clips, les flashs durant les émissions de chronique musicale.
Débats houleux. Les participants ont relevé les difficultés auxquelles sont confrontées les chaînes de télévision pour survivre et se sont mis d’accord pour la reprogrammation des émissions de forte audience aux environs de 22 heures. Ils en ont énuméré quelques unes qui, dans le passé étaient très suivies par les téléspectateurs. Le problème majeur est celui du contenu qui doit être attrayant. Dommage, toutes les parties n’avaient pas évoqué la période au cours de laquelle cette mesure sera mise en pratique.
Prenant une fois de plus la parole, Chantal Kanyimbo a fait informer à l’auditoire qu’une table ronde entre différentes parties impliquées dans cette question se tiendra dans l’avenir, pour voir comment amener les médias, les brasseurs et autres à trouver le juste milieu en matière de tarification et de protection du public jeune.
Les chroniqueurs de musique, directeurs des programmes et directeurs commerciaux ont fait savoir que les annonceurs choisissent des émissions à sponsoriser. C’est-à-dire pour faire passer leurs spots publicitaires, placer leurs logos et décorer leurs plateaux. Ils ont fait ressortir la nécessité de programmer des émissions à priori intéressantes à des heures normales ou encore les contraintes liées à une fixation raisonnable de la tarification des messages publicitaires.
Récapitulant ces échanges, Jean-Pierre Eale –président de la sous-commission Conformité de la publicité a fait savoir que le fait de voir des diffuseurs et annonceurs échanger librement sur le problème de la publicité de l’alcool dans les médias est une bonne chose. « Je suis satisfait de constater que toutes les parties se sont convenues de manière informelle de réorganiser les tranches horaires attribuées aux émissions musicales pour les reprogrammer en début de soirée », a-t-il dit. De rajouter : « Nous en parlerons avec d’autres membres de l’assemblée plénière et nous vous ferons part des propositions qui en découleront sous forme des décisions au cas où elles doivent être approuvées. C’est alors que nous aurions de nouvelles tranches horaires des émissions avec la publicité sur l’alcool ».
DEO KOKOLO