Depuis quelques jours, Il s’observe la montée en puissance de la diffusion, sur les réseaux sociaux, des photographies et des vidéos des personnes généralement dans des situations embarrassantes pour des fins humoristiques.
Devenant de plus en plus viral, ce comportement suscite déjà la psychose dans le chef de la population rd-congolaise. Cette pratique dont le but primordial est la moquerie, porte atteinte à la fois au droit à l’image et au droit à l’intégrité morale.
La vidéo la plus récente illustrant mieux cette déviation comportementale (partagée sur les réseaux sociaux le lundi 18 septembre 2023), est celle où on aperçoit une jeune demoiselle brune qui quitte un taxi-moto pour être embarquée dans une jeep. En moins de 24h, cette vidéo a été partagée dans tous les réseaux sociaux avec des qualificatifs ignobles à l’égard de la jeune fille.
« Le droit à l’image fait partie des droits à la personnalité. Ceci relève ce qu’on appelle la sphère privée. On ne peut user de l’image d’une personne que lorsque cette dernière accorde son autorisation au cas contraire, cela pourrait faire objet des poursuites judiciaires », a déclaré Josué Mudjir, juriste.
De rajouter : « Si l’exploitation de l’image a été faite dans la perspective qui se révèle noble sans aval du propriétaire de l’image, cela pourrait donner lieu à des poursuites de nature civile sur pieds des articles 258 et 259 du code pénal livre III. Toutefois, il y a un bémol pour les personnes publiques, lorsque l’exploitation de leur image s’est fait dans le cadre de l’information, les poursuites ne sont pas possibles. Cela est corroboré par l’article 24 de la constitution. »
Ehhhhhhh femme 😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭
C’est la copine de qui ohhhhhhh??? pic.twitter.com/4tIyAFeY04— ᏟᎬᏁᎢᏒᎪᏞ👑🇨🇩 (@central_sage) September 18, 2023
Josué Mudjir a insisté sur le fait qu’au delà de la violation au droit à l’image, il s’observe aussi dans les réseaux sociaux la violation du droit à l’intégrité morale, ce droit qui couvre le droit à la réputation et le même le droit à l’honneur.
La réputation est chère, elle ne s’achète pas. Ainsi, il est préférable de mettre un terme à cette pratique qui détruit psychologiquement les personnes impliquées dans des vidéos et photographies embarrassantes.
FRANCIS AHUKA (CP)