Rédactrice en chef adjointe à Numerica TV, Rachel Kitsita a été plébiscitée meilleure présentatrice JT par les followers d’Eventsrdc.com sur #Twitter. Loin de vouloir dormir sur ses lauriers après cette victoire, Kitsita s’est affichée ambitieuse au cours d’un entretien avec notre équipe. Son objectif: devenir une référence dans le monde des médias. Eprise de bienveillance, elle a conseillé ses semblables de s’armer de patience et de compétence pour pouvoir rejoindre le gotha des chevaliers de la plume et du micro. Interview.
Vous avez été plébiscitée meilleure présentatrice JT par les participants à notre sondage. Quelles sont vos impressions ?
J’ai été surprise de voir sur Twitter votre sondage. Être candidate à ce sondage ne m’étonne pas après avoir passé dix ans dans ce métier. Mais, le remporter m’a fait énormément plaisir. Cela veut dire qu’il y a du répondant dans ce que je fais, le feed-back est positif, le travail produit est apprécié à sa juste valeur. Ce résultat m’encourage de continuer à travailler chaque jour pour répondre aux attentes des téléspectateurs.
A ce jour, nombreuses sont ces filles (femmes) qui aspirent devenir journaliste comme vous. Quelle expérience de votre carrière pouvez-vous partager avec elles ?
Après au tant d’années, je continue à apprendre, la vie étant un éternel apprentissage. A mes sœurs qui veulent m’emboiter les pas, je dirai que ce métier est extrêmement passionnant et exigeant. Ce, parce que nous vendons à nos téléspectateurs une marchandise non ordinaire, une marchandise qui permet de modeler leurs comportements dans la société.
Cela exige une dose d’objectivité, de responsabilité dans ce que nous faisons. Quand on veut rejoindre ce métier, il faut s’armer de patience, de compétence, prendre en compte les règles de l’art. C’est la seule façon de se mettre à l’abri des critiques et de ceux qui considèrent les journalistes comme des marchepieds. Avant de faire ce métier, il faut l’aimer et l’apprendre.
Comme évaluez-vous l’apport de la femme dans le paysage médiatique rd-congolais ?
La femme est pour beaucoup dans ce métier qui se féminise de plus en plus. Elle a apporté un plus par sa compétence. Il suffit d’observer le paysage médiatique congolais pour s’en rendre compte. Il y a des femmes qui ont servi à faire valoir ce métier. Les exemples de ces femmes sont légions mais je n’aimerai pas les citer pour ne pas oublier quelques-unes. La femme congolaise a prouvé qu’elle était capable de réfléchir, de faire des analyses, d’interviewer des grandes personnalités, de faire des reportages au cœur de la cité et qui répondent au besoin de la population. Elle a prouvé qu’elle pouvait faire entendre la voix des sans voix.
Que reprochez-vous aux femmes journalistes de votre environnement ?
Je n’ai rien à reprocher à mes consœurs. Quand on est femme dans une société, il y toujours des problèmes. Et le problème des femmes est général dans l’hypothèse où elles sont confrontées à plusieurs réalités. Je ne regarde que le bon côté de ce que chacune de nous apporte dans le métier. C’est ça l’essentiel.
Le reste ne m’intéresse pas. Avec l’esprit de respectabilité des uns envers les autres, on va évoluer. Ce n’est pas à moi de juger les autres. Je ne veux pas avoir cette prétention, car nous sommes des êtres imperfectibles.
Quelles perspectives d’avenir dans et pour la profession ?
Continuer à travailler et devenir une référence dans le monde médiatique tant rd-congolais qu’africain voire mondial. Je suis très loin d’atteindre l’objectif, mais avec l’aide de Dieu je crois pouvoir y arriver.
Pouvez-vous nous retracer votre carrière ?
Au sortir de l’IFASIC, j’ai été retenu comme journaliste à Tropicana après y avoir effectué mon stage académique. J’y travaille jusqu’aujourd’hui et je suis rédactrice en chef adjointe. Aussi, puisque la profession nous le permet, j’ai des prestations ailleurs. Je preste à Actualité.cd, à Top Congo fm et j’anime également un programme radiophonique.
LAURENT OMBA
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