Le mardi 22 décembre 2020, plusieurs abonnés des sociétés de télécommunications, singulièrement ceux de l’opérateur Vodacom Congo ont reçu un message annonçant le blocage du premier lot des appareils en défaut de paiement des frais du Registre des appareils mobiles – RAM – de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo – ARPTC -. Vite, la nouvelle s’est rependue dans différents médias ainsi que sur les réseaux sociaux.
Le même 22 décembre dans la soirée, l’ARPTC a publié un communiqué sur son compte Twitter pour démentir cette information venant des opérateurs des télécommunications agréés et qu’elle qualifie des rumeurs.
« Après avoir constaté des contre-vérités et autres rumeurs infondées dans la presse et sur les réseaux sociaux, l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo – ARPTC – souhaite apporter plus de détails quant à la prétendue déconnexion d’un premier lot d’appareils mobiles des utilisateurs qui ne sont pas en ordre de paiement des frais du Registre des appareils mobiles –RAM », a-t-elle repris dans son communiqué.
Et de rajouter « L’ARPTC procède régulièrement à des déconnexions d’appareils mobiles, que ce soit pour des raisons sanitaires, sécuritaires, de vol ou autre en coopération avec les autorités compétentes et dans le respect de la loi. L’ARPTC confirme qu’aucune déconnexion de masse n’est prévu pour l’instant des suites de non-paiement des frais du RAM ».
Voilà là où le bât blesse. Qui donc des sociétés des télécommunications et de l’autorité de régulation met la population ou encore les abonnés en boîte ? Est-ce une erreur de la part des opérateurs de télécoms ? Ou encore une douce manière pour l’ARPTC d’esquiver cette pression ? En vrai, cette contraction de la part de ces deux personnes morales censées être de partenaires de la population ne vient que certifier la méfiance au sujet de cette affaire du RAM qui depuis son annonce en début de cette année 2020 fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Pour preuve, après le communiqué de l’ARPTC, les avis sont divers sur la twittosphère. Pour la plupart des followers de l’autorité de régulation, celle-ci veut les tourner en bourrique d’autant plus qu’ils ont également reçu le message d’alerte venant des opérateurs de télécommunications. « Et comment expliquer ça ? C’est de l’arnaque ? Doit-on continuer à prendre au sérieux les messages véhiculé par Vodacom ? », s’interroge l’un d’eux. « Vous n’allez pas nous faire croire que ces sociétés de télécommunications ont relayé ce message de leur plein gré », dit un autre.
Nous pensons qu’il est grand temps que de centaines de députés nationaux se rangent du côté de leur collègue Guy Mafuta Kabongo qui le lundi 28 septembre 2020 avait adressé une question orale avec débat au ministre rd-congolais des PT-NTIC pour venir répondre aux différentes préoccupations des élus du peuple rd-congolais à l’assemblée nationale de la Rd-Congo. Malheureusement, jusqu’à l’éviction de Jeanine Mabunda à la tête de cette chambre basse rien a été fait. Faute de quoi l’union sacrée de la nation et l’état de droit ne seront que des slogans.
À qui profite donc ce malentendu ?
GLODY NDAYA