« RDC 60 ans après. Ils l’ont dirigé » : Ce livre de Dany Ndungidi qui présente toutes les grandes figures qui ont dirigé les différentes institutions de son pays

La scène littéraire rd-congolaise incarne des têtes pensantes qui chaque jour, impressionnent par la beauté et la profondeur de leur plume, mais aussi, sont animées par le désir de porter haut l’étendard de la littérature rd-congolaise.

Dans le même ordre d’idées et soucieux de léguer à son pays un héritage littéraire capable d’aider les générations futures, l’écrivain rd-congolais Dany Ndungidi -enseignant de formation, licencié en pédagogie appliquée aux sciences exactes de l’option mathématiques informatiques orientée vers les réseaux informatiques, s’apprête à larguer sur le marché du livre son nouvel ouvrage et troisième dans son actif intitulé « RDC 60 ans après. Ils l’ont dirigé ». Sa plume littéraire est penchée vers le caractère chrétien, civique, moral et historique, domaine dans lequel cet écrivain a choisi de rester afin de s’exprimer librement.

Avec deux ouvrages à caractère chrétien à son actif dont « Comment organiser une fête dans le royaume des cieux » et « L’adoration avant, pendant et après le culte », ce prochain livre qu’il s’apprête à sortir a un caractère purement historique.

À la faveur d’une interview accordée à l’équipe rédactionnelle d’Eventsrdc.com, Dany Ndungidi qui a aussi dévoilé que d’autres projets littéraires sont en chantier dont l’un est intitulé « Entre le pouvoir et l’autorité » et d’autres aborderont la problématique des forces armées de la République Démocratique du Congo ainsi que de la police nationale. Entretien.

Parlez-nous de votre parcours littéraire ?

Pour ce qui est de mon parcours littéraire, depuis le bas âge, j’étais initié et encadré à la littérature par ma tante qui travaillait au centre culturel français à l’époque, aujourd’hui devenu Institut Français de Kinshasa – Halle de la Gombe, qui était au niveau du bâtiment de la Banque Commerciale du Congo. Dans les années 88-89, j’étais encore très jeune et j’avais pratiquement 10 ans quand j’ai commencé à lire les premiers ouvrages.

De 1988, à 1990, je lisais et elle m’emmenait toujours à la bibliothèque comme j’étais de l’après-midi. Le matin, je suis à la bibliothèque, j’étudie et je lis les ouvrages. Et finalement, c’est ce qui a suscité en moi, l’envie ou la passion du livre et c’est presque plus de 32 ans que je suis dans le domaine de la littérature d’abord comme observateur et lecteur simple et c’est en 2010 que j’ai résolu de commencer à rédiger. Donc, cet ouvrage date de 10 ans de recherche. En 2016, j’avais publié mes deux premiers ouvrages. Il y en a d’autres qui sont en chantier, les titres sont déjà là et je récolte encore les éléments par-ci par-là.

 

Vous vous apprêtez au baptême de votre livre intitulé « RDC 60 ans après. Ils l’ont dirigé ». En quelques phrases, résumez-nous ce recueil de 400 pages ?

C’est l’histoire. L’histoire est faite par les hommes et c’est les hommes qui font l’histoire. On a commencé a parlé de l’histoire depuis l’apparition du premier homme. Donc, il fallait que l’homme commence à exister pour qu’on parle de l’histoire. 60 ans de la RDC, c’est un ouvrage où je suis en train de présenter l’identité physique des congolais qui ont dirigé les différentes institutions que nous avons à dater de 1960 jusqu’à nos jours.

C’est sur base de quels critères que vous avez retenu toutes les personnalités politico-administrative qui se trouvent dans votre livre ?

Nous avons pensé à regrouper ces personnalités selon les trois pouvoirs comme nous l’avons étudié à l’école. Nous avons le pouvoir législatif, exécutif et judiciaire. Dans le pouvoir exécutif, nous avons le président de la République et le premier ministre. Donc, la présidence et la primature. Nous avons retracé la biographie de tous les présidents de la République que nous avons connue en RDC et de tous les premiers ministres que nous avons eu à connaître. Il y a d’autres qui ont des biographies beaucoup plus costaud et d’autres non. Cela dépend de la durée de mandat de chacun d’eux.

Et c’est la même chose pour d’autres institutions. Nous avons aussi pensé à mentionner quelques héros qui ont contribué à cette histoire par rapport à leur appartenance ecclésiastique. Je cite le prophète Simon Kimbangu, le cardinal Joseph Albert Malula et le cardinal Frédéric Etsou. Nous avons aussi placé les présidents de la commission électorale nationale indépendante entre autres, l’Abbé Malu Malu, le Pasteur Ngoyi Mulunda et Corneille Naanga.

Nous avons aussi pensé aux premières dames et aussi à d’autres grandes dames qui ont joué un très grand rôle. Aujourd’hui, en parlant politique, nous avons une dame de fer appelée l’honorable Ève Bazaiba. Il y a également Nkoy Mafuta, Ekila Lionda, Sophie Kanza -première femme congolaise à avoir assumé les fonctions de premier ministre. C’est sur base de ces critères de trois personnalités que nous avons eu à circonscrire le concept de notre ouvrage. Donc, nous nous sommes limités qu’à ces trois pouvoirs.

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Ont-ils mérité de se retrouver dans votre recueil ou c’est par complaisance que vous les avez placés ?

Ils ont mérité de se retrouver dans ce recueil par rapport aux fonctions qu’ils avaient assumé. Rien de complaisance et rien de sentiment nous a poussé, si ce n’est l’amour de la patrie et le désir de léguer à notre pays un ouvrage ou un dictionnaire biographique où les élèves et étudiants pourront recourir.

 

Selon nos investigations, ce projet date de plus de cinq ans. Qu’est-ce qui freinait son aboutissement ?

Oui, c’est un projet qui date de plus de 5 ans. Comme je l’ai dit, je l’ai commencé en 2010. Je voulais le faire pour le cinquantenaire, cela n’avait pas marché et j’ai pris du temps avec le fait que je devais maintenant offrir quelque chose de propre.

Plusieurs fois, nous avions visé la date du 30 juin, mais cela ne marchait pas, faute d’infrastructures littéraires qui peuvent accepter ce projet. La notion de la culture ne fait pas l’objet des préoccupations des instances qui dirigent notre pays.

J’ai lu sur l’une de vos publications que selon un sondage, le défunt Maréchal Mobutu est le seul président qui a favorisé la culture, l’art et le sport. C’est-à-dire qu’il investissait et était comme un mécène, mais aujourd’hui, nous rencontrons des problèmes.

Il est préfacé par le député rd-congolais Patrick Muyaya Katembwe. Pourquoi seulement lui ?

C’est un jeune frère, ami à mon frère. Je l’ai rencontré dans plusieurs circonstances où j’étais animateur des soirées. Quand je faisais usage de la langue de Voltaire, il venait toujours me féliciter et le jour où il a appris que j’étais frère à son ami, il a dit « Mais finalement, vous avez du talent ! ».

J’aime sa façon de parler, de réfléchir et son courage. Quand je l’ai vu, nous avions échangé et il m’a beaucoup encouragé. Seulement lui, parce qu’il m’avait vraiment encouragé. Il m’encourage et il a rédigé une très bonne préface.

 

Qu’est-ce qui vous a motivé de rédiger ce chef-d’œuvre ?

Ma motivation vient du livre du professeur Evariste Mabi Mulumba intitulé « Cadres et dirigeants au Zaïre : Qui sont-ils ? ». Il a écrit ce livre en 1983, j’étais encore petit, mais je l’ai lu en 1989 et j’avais déjà 11 ans. Quand je l’ai lu, il est resté en moi et c’est comme ça que j’ai découvert beaucoup de gens. Et après, dans le souci d’écrire, je me suis posé la question sur ce que je peux léguer à mon pays comme héritage. C’était cela ma motivation et le premier livre que j’ai consulté quand j’ai commencé à rédiger.

Pour la création des sites web, l’hébergement et autres assistances informatiques.

Souhaiteriez-vous qu’il soit retenu dans le programme éducatif de la République Démocratique du Congo ou qu’il soit simplement un livre de lecture ordinaire ?

Mon souhait est que ce livre soit retenu dans le programme éducatif de mon pays, la République Démocratique du Congo. Je réserverai copies à leurs excellences Messieurs le ministre d’Etat, en charge de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, ainsi que son Vice-ministre, et le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire.

 

400 pages. À combien coûterait-il ? Et qui l’édite ?

Le prix avec lequel nous pouvons acheter mon livre est 100 USD. C’est mieux pour les institutions, mais pour les individus qui aiment la lecture, qui aiment vraiment lire et qui comprendront le fond, ils n’hésiteront pas à payer ce prix-là. L’éditeur est ma propre structure que j’ai mise en place. Les éditions Doan.

 

À quand sa commercialisation physique et virtuelle ?

En septembre prochain pour la version physique. Parce que la structure accueillera le vernissage est en vacances littéraire. J’attends sa réouverture pour qu’il y ait également commercialisation physique. Pour la commercialisation virtuelle, nous commençons déjà à le faire pour qu’au plus tard le 15 août, cela soit disponible sur les plateformes adéquates.

https://soundcloud.com/eventsrdcfm243

Un message à l’opinion

Peuple congolais, l’heure est arrivée où nous devons prendre connaissance de l’histoire de notre pays. Nous devons comprendre qui nous dirige, qui nous a dirigés et qui peut nous diriger. Si nous connaissions l’expertise et l’expérience de certains d’entre nous, nous n’échouerons pas.

Il y a des personnes qui sont très expérimentées et avec l’amour de ce pays. La preuve. Elles sont restées au pays après le départ des autres. Ceux qui sont restés ont jugé bon de rester travailler pour le pays. Vous ne le connaissez peut-être pas. Vous n’entendez peut-être pas parler d’eux, mais ils sont là, dans l’Assemblée Nationale et au Senat. Ils siègent et sont parmi les cerveaux que nous pouvons consulter pour aller de l’avant.

Aimons notre pays, aimons l’histoire de notre pays, connaissons la et cela nous aidera. Mon professeur de l’histoire à l’Athénée de la Gombe à Kinshasa m’avait appris une phrase : « L’idéal d’un historien, c’est de connaître le passé, observer le présent et préparer le futur ». Je vous remercie.

Écoutez aussi en Podcast l’intégralité de l’entretien de Dany :

https://soundcloud.com/eventsrdcfm243/rdc-60-ans-apres-dany-ndungidi

CINARDO KIVUILA
TRESOR TSHINKUNKU