Artiste rd-congolais évoluant à Kisangani en Rd-Congo, Gabriel Fundi dit Emi-Black va en justice contre la Bralima et le Lounge Bar Razzia pour atteinte aux droits à l’image.
En effet, l’entreprise brassicole Bralima a utilisé abusivement et sans autorisation l’image de l’artiste pour un de ses spots publicitaires mais aussi sur les réseaux sociaux. Saisissant la justice à travers le tribunal de commerce de Kisangani, un procès devait être tenu le 29 mai 2023, mais a été reporté pour le 12 juin de l’année en cours.
À en croire le manager de l’artiste lésé, Pierre Besango alias Ingénieur Force Kis, la Bralima avait établi le premier contact avec Emi-Black pour une prestation au lounge bar Razzia à Kisangani. À la grande surprise de tous, l’entreprise brassicole a répandu les images de l’artiste dans toute la ville avant même de conclure un contrat avec celui-ci. Pire, l’entreprise a organisé le spectacle à l’absence de l’artiste.
« Il s’avère que cette entreprise brassicole a une fois, contacté l’artiste pour lui proposer de faire un show au lounge bar Razzia en lui promettant de négocier le cachet avant le spectacle. Mais après, la bralima a fait des affiches avec l’image de l’artiste qu’elle a placé partout à Kisangani, sans pourtant contacter la personne concernée. Elle n’est jamais revenue vers l’artiste pour négocier un contrat que ce soit verbal ou écrit. Le spectacle a même eu lieu sans que l’artiste sois présent. Pour nous, c’est un manque de respect au travail de l’esprit que nous faisons », explique Ingénieur Force Kis -manager de l’artiste.
Et de rajouter : « Aujourd’hui, ils étaient au tribunal de commerce, mais le procès a été renvoyé pour le 12 juin 2023. Pendant que nous sommes en procédure, la Bralima était revenue pour des négociations, mais à ce stade, ça ne sera plus possible parce que nous devons apprendre à toutes ces entreprises à respecter le travail de tout un chacun».
Il a, par ailleurs, saisi cette occasion pour demander aux artistes de s’enregistrer dans des structures des droits d’auteurs pour être protégés et reconnus par l’état en tant qu’artiste rd-congolais.
Que justice soit faite pour décourager ces genres de pratiques qui réduisent le travail d’esprit des artistes, culturels et autres créateurs. Signalons que cette violation des droits à l’image d’Emi-Black intervient durant l’année du centenaire de la Bralima. Un anniversaire teinté de violation. Quel message à l’opinion ?
GLODY NDAYA