En Rd-congo, précisément à Kinshasa, le port de la chaîne aux pieds et des perles de hanche est un fait social qui ne cessera de faire jaser. Il est perçu chez certains, comme une forme de prostitution, de légèreté de la part de toutes les femmes qui les mettent.
Si pour certains, l’usage de ces outils est un motif de mauvaise image nécessitant l’exposition du corps pour sa visibilité, cela n’est qu’un style adopté ou un moyen à maintenir la taille pour d’autres.
« Déjà pour moi, qu’une fille mette des perles à la hanche et la chaîne aux pieds ne pose aucun problème. Et le fait que nous constatons que la plupart des femmes qui les mettent sont considérées comme des putes ou des légères, pour moi ça ne peut pas se faire. On ne peut pas qualifier une femme de prostituée juste parce qu’elle a porté une chaîne au pied ou des perles à la hanche », a déclaré Mechack Luamba, étudiant à l’IFASIC.
Ezechiel Bomesi, également étudiant de l’IFASIC, estime : « Pour ma part, je trouve que c’est un sujet qui ne cessera de faire couler encre et salive. Pourquoi? Parce que tout d’abord les gens doivent savoir que ce que nous mettons sur notre corps reflète une image aux yeux de ceux qui nous observe, car on dit que : “l’habit ne fait pas le moine mais on reconnaît le moine par son habit” et donc pour dire que vous pouvez beau être une personne sérieuse mais lorsqu’on vous voit avec les vêtements ou accessoires qui ne cadrent pas avec la déontologie de notre culture et avec ce qui se passe dans notre société, il y aura toujours des préjugés », a-t-il dit.
Il a ajouté : « Je dirai que le port de ces outils n’est pas mal mais en même temps c’est mal parce que cela donne toujours une image biaisée de celle qui les portent. Et c’est vraiment un sujet auquel les femmes doivent prendre beaucoup à cœur, surtout plus les dames rd-congolaises parce que c’est elles qui les portent. »
Une étudiante, sous couvert d’anonymat, estime pour sa part qu’il ne s’agit que d’un style adopté et un moyen de maintenir la taille. « Personnellement, mettre des perles à la hanche, je pense que le but poursuivi est le maintien d’une belle taille et pour ce qui est de la chaîne au pied, je trouve que c’est simplement un style adopté. Et donc vraiment je ne vois pas pourquoi on doit traiter une fille ou femme de légère juste parce qu’elle en porte, c’est insensé pour moi », laisse-t-elle entendre.
Notons que l’usage de ces outils a une signification particulière pour chaque culture. En Inde, la chaîne au pied est toujours symbole d’appartenance sociale ou régionale. Toutes les femmes en portent, depuis toutes petites, au même titre que les boucles d’oreilles ou colliers. Par contre en Occident, la chaîne à la cheville a eu longtemps une connotation de « femme disponible » ou alors homosexuelle.
HONORINE LONGO