Le chorégraphe et chanteur rd-congolais Radja Kula très connu sous le pseudo de « Mbuta muntu Radja Kula » a tiré sa révérence le mercredi 19 août 2020 à Kinshasa.
Patron de l’orchestre Station Japan, Radja Kula a marqué l’actualité des 80, 90 et début 2000 en République Démocratique du Congo en collaborant avec plusieurs musiciens rd-congolais entre autres Koffi Olomide et Pépé Kallé. Son apport dans la rumba congolaise et le ndombolo avec plusieurs danses telles que « Bareko », « Tora » et « Kitisela ya mata ».
Durant son actif, il s’était également identifié comme sapeur avec des vêtements propres à lui reprenant quelques lettres de l’écriture japonaise et les éléments du drapeau du Japon. À chaque fois que l’homme de 6600 phases de danse faisait une apparition en public, ses admirateurs et autres personnes couraient derrière lui.
Comme plusieurs musiciens de sa génération, il était sponsorisé par la Bralima et la Bracongo (Unibra au Zaïre). Il a presté dans différentes salles de Kinshasa et de la Rd-Congo, et dans des célèbres émissions de l’OZRT devenu RTNC1 telles que « Zaïre n°1 » et « Variétés Samedi Soir ». Lorsqu’il était invité sur le plateau de l’émission « Club des stars » de la même chaîne, les appels téléphoniques étaient incommensurables.
Avec son Station Japan, il avait établi un lien culturel entre le Zaïre (devenu RDC) et le Japon. Malheureusement, jusqu’à la fin de sa carrière, il n’a pas pu effectué un déplacement pour le pays du soleil levant.
La disparition de Radja Kula constitue une perte énorme pour la musique rd-congolaise. Comme d’autres artistes membres de la Sonéca et de la Socoda, il n’a pas bénéficié de ses droits d’auteur.
Selon nos sources, son déplacement de la commune de Bandalungwa à celle de Kimbanseke dû à la vente de leur parcelle familiale avait également affecté sa carrière musicale.
Rappelons que cette parcelle était située la rue Batetela, au quartier Moulaert, à Bandal. C’est là qu’il avait établi son siège musical.
DANNY KABANGA