Les élections à la Fédération congolaise de football association – FECOFA – sont attendues par les férus du ballon rond. Alors que nous avançons vers la période culminante, l’organe faitier du rd-congolais se fragilise et deux blocs semblent se créer.
Les grands bruits de la division à la FECOFA se sentaient dans les couloirs. C’est devenu un peu plus clair. Le lundi 20 février 2023, les membres du Comité exécutif de la FECOFA étaient en réunion extraordinaire pour statuer sur l’affaire du choix du stade où les Léopards de la Rd-Congo joueront leur match de la 3ème journée des éliminatoires de la CAN 2023 face à la Mauritanie le 24 mars 2023.
Après ces assises, le Vice-président, Théobald Binamungu s’est précipité à faire le compte rendu (une tâche réservée au secrétaire général) de cette réunion aux médias en annonçant des sanctions disciplinaires à l’endroit du secrétaire général de la FECOFA : « Je peux vous rassurer que le comité exécutif n’a pas porté les gants. Le secrétaire général – Belge Situatala, NDLR – s’en est sorti avec des graves sanctions ».
Une nouvelle qui a été relayée dans plusieurs médias sociaux avant que le concerné, Belge Situatala, s’exprime auprès d’un groupe de journalistes. À propos de sa prétendue sanction pour avoir choisi le Stade de Japoma à Douala (Cameroun) sans avertir les autres membres du Comité exécutif, le secrétaire général de la FECOFA a répondu aux professionnels des médias : « J’espère qu’il -Théobald Binamungu, NDLR – vous a donnés la lettre qui me sanctionne ». Une situation qui laisse entendre qu’une sorte de division a gagné de la place à la FECOFA.
Théobald Binamungu, la campagne avant l’heure ?
Cette sortie médiatique de Théobald Binamungu est vue comme une sorte de campagne avant l’heure par plusieurs analystes. « Ça montre suffisamment que la FECOFA avec ses membres, ne travaillent pas ensemble, ils sont en train de travailler d’une façon séparée en cherchant qui a mal fait, qui a bien fait en vue de bien préparer les élections qui les attendent d’ici-là », dit René Mukalay – Analyste sportif.
Et de poursuivre : « Je pense que c’est une structure qui est fragilisée de par les élections qui se projettent. Mais je pense que ces deux sorties médiatiques n’ont pas été bonnes. Mais la deuxième sortie médiatique devait intervenir parce que c’était la bouche autorisée qui devait faire le compte-rendu et le vice-président dans cette euphorie, a pensé sauver la fédération en livrant le secrétaire général mais au contraire, c’est lui qui a essayé de démasquer tout ce qui est comme désorganisation au sein de la FECOFA ».
Pour sa part, Junior Bompema – Analyste sportif estime que : « C’est le secrétaire général qui a le droit de faire le compte rendu. Le porte parole doit rendre compte parce que pendant la réunion ou séance de travail, c’est lui qui prend note […] Ça s’appelle tout simplement de l’anarchie de la part de ce vice-président et il faut plutôt comprendre l’intention de poser pareils actes. Et, je pense clairement qu’il y a le souci de fragiliser les autres en vue des élections à venir ».
Les choses sont maintenant claires. Dans la course pour atteindre son objectif, tous les coups sont permis. Les élections s’annoncent rudes. Affaire à suivre…
ETIENNE KAMBALA