Les médias ont leur rôle à jouer en cas de crise sécuritaire. Ils sont appelés à fournir des informations qui expliquent sur les contours du conflit afin de permettre à toutes les parties de se prémunir contre les risques qui les menacent. Mais aussi mesurer l’impact des informations à diffuser, sur les autorités politiques, militaires et sur la population.
En Rd-Congo, quid du rôle des médias dans le traitement et dans la diffusion des informations en ce moment où le pays vit une agression perpétrée par le Rwanda dans sa partie Est ? Et quelle est la place des informations liées à l’insécurité qui sévit dans ce coin du pays dans les médias rd-congolais ?
Selon Rita Bitota, directrice générale de la chaîne de télévision Digital Congo, les médias rd-congolais font focus sur l’accessoire en lieu et place de se concentrer sur l’essentiel.
« L’essentiel ici ce sont des questions liées à la souveraineté de notre pays, à son intégrité territoriale, à sa sécurité. Voilà des questions qui touchent à notre survie en tant que nation. De fois, les informations sur l’est de la Rd-Congo, ce sont les médias étrangers qui en parlent. Il suffit de regarder ce que nous diffusons chaque jour dans nos médias, c’est difficile de faire comprendre aux autres que nous sommes un pays agressé. Nous devons faire de cette agression rwandaise une cause commune et les médias peuvent bien faire bouger les lignes », a-t-elle fait savoir.
Et d’ajouter : « Je ne dirai pas que nos médias ne jouent pas ce rôle en ce moment, on le fait mais j’estime que ce n’est pas assez. Combien de médias ici font de breaking news sur la situation dans l’est de la Rdc pourtant, sous d’autres cieux, la pression médiatique a fait basculer beaucoup de choses et je pense que nous devons intensifier et on peut vraiment apporter notre contribution dans ce sens-là. »
Cependant, la collecte des informations fiables liées à l’agression de l’est auprès de la source demeure encore un défi pour la plupart des medias rd-congolais. À cet effet, la directrice générale de Digital Congo, estime que mettre en place un réseau avec des confrères qui sont sur place servirait à relayer la bonne information et de manière régulière.
GLODY NDAYA