L’Ambassadeur de l’Union européenne auprès de la République Démocratique du Congo appelle à des évolutions législatives pour consolider le processus de la liberté d’expression RDC.
Lors de la conférence-débat sur « liberté d’expression en République démocratique du Congo » organisée par l’UE, le mercredi 25 mai 2022 au Blazon Fleuve Congo Hôtel à Kinshasa, Jean-Marc Châtaigner a prôné pour la conjugaison des efforts entre Kinshasa et Bruxelles pour promouvoir la liberté d’expression en RDC qui existe.
La délégation de l’Union européenne en Rd-Congo venait d’organiser une conférence-débat sur la liberté d’expression. Quel est le message que vous véhiculez à travers cette rencontre ?
Ce sont des questions qui existent partout dans le monde sur lesquelles nous avons les discussions partout dans le monde. La liberté d’expression est un droit fondamental, il faut qu’elle soit encadrée. Il ne faut pas que la liberté que l’on a, touche la liberté d’un autre. Il en faut un climat politique apaisé, un climat de dialogue. Donc, c’est construire ensemble une discussion, un vrai débat sur ce sujet de la liberté d’expression. Tout le monde a droit à s’exprimer, mais dans quelle limite, comment c’est encadré, pas le droit de tenir des discours de haine, des violences contre les autres. C’est d’abord favoriser la discussion entre professionnels, ensuite entre parlementaires et hommes politiques, entre les différentes composantes du corps social congolais pour trouver des solutions qui soient adaptées aux besoins de la Rd-Congo.
Vous êtes en Rd-Congo depuis quelques années, pensez-vous que cette liberté est encadrée et est présente ?
Je crois que cette liberté existe, mais il faut la faire vivre. Il faut qu’il y ait des évolutions législatives. Nous avons parlé de la dépénalisation de certains actes. Nous avons parlé de la professionnalisation, il y a sans doute de nouveaux équilibres à trouver. Nous avons parlé toute à l’heure des aides publiques, de l’assainissement, ce sont des sujets à débattre. Nous sommes heureux de participer avec le ministre de la communication, avec nos partenaires, à ce débat qui permet à des professionnels, aussi d’échanger sur leurs besoins.
À ce jour, quels mécanismes comptent mettre en place la Délégation de l’UE pour accompagner la Rd-Congo dans cette existence de liberté d’expression ?
Je crois c’est d’abord aux congolais de définir leurs besoins, de décider de là où ils veulent aller et puis on sera là en partenaire en partageant des expériences congolaises et européennes. Je crois beaucoup aussi que les valeurs d’échanges sont très importantes. Nous pouvons vous faire savoir ce que nous, nous faisons en Europe, nos expériences, tirer une partie de vos expériences et avancer ensemble.
La liberté d’expression sur internet, particulièrement dans les réseaux sociaux, comment la trouvez-vous ?
Elle a ses excès. Elle a aussi des avantages. Là aussi, il faut créer un équilibre. Il faut éviter qu’il y ait une multiplication ou une diffusion des fausses informations qui portent atteintes à la dignité des autres. Il faut éviter les discours de haine. Il y a le travail sur l’encadrement à faire.
CHADRACK MPERENG