En République Démocratique du Congo, la situation sociale des artistes et culturels est chaotique. Au quotidien, plusieurs n’arrivent pas à nouer les deux bouts d’un mois et surtout, à faire face aux soins de santé.
Aux côtés de cette réalité, il y a Asbl Artiste en danger dirigé par l’artiste musicien Edmond Landu Masima dit Tsaka Kongo et qui a vu le jour, il y a plus d’une quinzaine d’années. Son assistance est appréciée par une frange de la population composée d’artistes et culturels, mais pas par d’autres. Parmi ceux qui estiment cette Asbl a fait son temps, nous retrouvons le sénateur rd-congolais Denis Kambayi.
Il l’a fait savoir au cours de l’émission socio-culturelle Tobongisa diffusée sur les antennes de la télévision nationale RTNC, le mardi 28 décembre 2021, l’après-midi. « L’ASBL Artiste en danger a fait sa part, mais la situation des artistes ne s’améliore pas. Au contraire, elle se détériore davantage. Il est temps que l’État, à travers toutes ces institutions s’intéresse vivement à cette question pour que les artistes et les culturels soient traités dignement à chaque fois qu’ils ont des soucis sanitaires », a dit Denis Kambayi.
Très connu pour sa proximité avec les artistes, les culturels et les sportifs, ce sénateur a rassuré la population rd-congolaise qu’il fera de la situation sociale de cette catégorie son cheval de bataille.
Il pense qu’une Asbl a des limites et qu’elle ne doit pas mendier pour le compte des personnes qui doivent vivre de leurs droits légitimes. Et que deviennent les familles de ces derniers après les obsèques ? Cette question mérite donc la réponse de la ministre de la culture, arts et patrimoines. Car, les lois rd-congolaises en rapport avec les droits d’auteur reconnaissent les ayant-droits issus de la famille d’un artiste ou d’un culturel décédé et affilié dans une société des droits d’auteurs pour une durée de trente ans.
Cette position de Denis Kambayi doit normalement pousser Tsaka Kongo et son Asbl à se remettre en question et à examiner leurs objectifs de départ. Sont-ils atteints ? À quelle hauteur, cette association vient-elle en aide aux artistes et culturels ? Comment fonctionne-t-elle journalièrement ?
Lire aussi :
Face aux enjeux de l’heure, la SOCODA appelée à s’éclater en 10 sociétés
Nous espérons qu’une interpellation de la ministre de la culture Catherine Katumbi Furaha au niveau de la chambre haute permettra au gouvernement Sama Lukonde de discuter des différentes questions de ce secteur aux prochains conseils de ministre.
L’on se souviendra qu’au cours du briefing du jeudi 9 décembre 2021 à la RTNC1 sous le thème « Culture et Arts : Inscription de la Rumba au patrimoine culturel mondial de l’UNESCO », la ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine Catherine Katumbu avait déclaré aux côtés de son collègue le
ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya et devant la presse, qu’un projet de table ronde sur les droits d’auteurs a été déposé à la Primature et qu’elle est jusqu’à présent, en attente de la réponse du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde ou que ce sujet soit retenu à l’un des conseils des ministres à venir.
Il sied de rappeler que les droits perçus par un artiste ou un culturel dans une société des droits d’auteurs et droits voisins lui permet de vivre et adhérer même à une mutuelle de santé autonome si cette branche ne fait pas partie de leurs associations singulières.
Lire aussi :
#RDC : les internautes veulent la libéralisation du secteur des droits d’auteur
La libéralisation du secteur des droits d’auteurs avec la mise en place d’une autorité de régulation permettra à tous les acteurs nationaux et internationaux de vivre de leurs droits perçus sur le territoire rd-congolais, mais aussi de la réciprocité.
RÉDACTION