La société congolaise des postes et télécommunications se relèvera-telle (réveillera-t-elle) un jour ? Depuis plus d’une décennie, cette société étatique n’arrive pas à sortir du trou noir où elle réside depuis la fin des années Zaïre.
Les ministres et les directeurs généraux se succèdent avec des promesses et initiatives qui ne sauvent pas cette entreprise dans son ensemble, et surtout son patrimoine immobilier. C’est chaque jour qu’elle se métamorphose négativement à Kinshasa comme dans les 25 autres provinces de la République Démocratique du Congo, en dépit des signatures de contrats et de participations fréquentes aux conférences de son comité de gestion à travers le monde.
D’après les témoignages de rd-congolais vivants dans plusieurs provinces et témoins oculaires de la dégradation de son patrimoine immobilier à Kinshasa, d’aucuns pensent qu’il est temps que la société congolaise des postes et télécommunications se ressaisisse, et se trouve sa vraie valeur. Car, la négligence engendre la spoliation ou le détournement.
À Kinshasa, capitale rd-congolaise, plusieurs parcelles ou concessions appartenant à cette société sont depuis plus d’une décennie en état de délabrement très avancé et d’autres squattés par quelques agents impayés et des personnes inconnues. Nous citons le centre de formation situé sur l’avenue Colonel Ebeya dans la commune de la Gombe -en face de l’IFASIC, la centrale téléphonique de Kabinda dans l’enceinte de la RTNC 1, de Lemba doublé de la Poste et celle de Binza Météo, les centres de retransmission radio à Binza UPN Télécoms, à Masina sans fil et celui de Zamba Télécoms dansla ccommune de Mont Ngafula.
Signalons que la parcelle abritant le centre de formation à Gombe est non seulement transformée en habitation et en siège depplusieurs chaînes de télévision et d’autres sociétés masquées, mais aussi en kermesse permanente en longueur des journées et où le trafic du sexe féminin ne dit pas son nom. Elle est même surnommée « Kingakati ».
Une situation presque similaire sévit dans l’un de ses bâtiments de Binza UPN Télécoms dans la commune de Ngaliema où quelques agents présents ont contracté des garanties locatives avec certains compatriotes qui ont érigé des boutiques, des salons de coiffure mixte, un quado, un atelier d’ajustage, une agence d’une société de pari sportif et autres. Au central téléphonique et Poste de la commune de Lemba, là, c’est un favela.
Or, nous le savons très bien que la SCPT spécialisée dans les télécommunications peut à ce jour devenir également un incubateur qui à travers son riche patrimoine immobilier peut loger de centaines de startups du numérique et d’informatique dans ses différents bâtiments et parcelles pour placer la République Démocratique du Congo dans une position importante dans la sous-région Afrique Centrale et Afrique de l’Est voire Australe.
« Nous invitons l’actuel directeur général Didier Musete à mettre en place un comité qui travaillera avec les différentes circonscriptions foncières de la République pour revoir les documents et les différentes superficies de notre société. Je parie qu’à ce jour, certains périmètres nous échappent. Il peut également recourir au ministère des PT-NTIC et à celui des affaires foncières pour que la vérité éclate dans un bref délai. Au cas où certains compatriotes ont acquis illégalement certaines portions de terre, ils seront contraints de les perdre », nous a confié un agent perçu à la direction générale vers les casiers postaux.
De poursuivre : « Rien qu’avec nos biens immobiliers, le comité peut commander des études d’architecture pour la modernisation ou la construction de nouveaux bâtiments modernes en complicité avec une ou deux banques de la place en vue de la booster autrement. Qu’elle réfléchisse et déguerpisse toutes ses personnes qui occupent frauduleusement nos parcelles et bâtiments ».
Qu’est-ce qui empêche la SCPT à redécoller ? Ses factures traîneraient-elles également auprès de l’État rd-congolais ? Qu’est-ce qu’elle dit en ce moment à Abidjan où elle participe avec le président de L’ARPTC à la conférence organisée par l’union postale internationale universelle ? Sur le plan national (Rd-Congo) la poste est-elle dynamique ? A-t-elle la confiance des rd-congolais et des peuples qui ont choisi la Rd-Congo comme seconde patrie ? À qui profite cette anarchie ? Rien n’est impossible.
MYRIAM NZEKE