L’espace médiatique culturelle rd-congolaise ne cesse de s’agrandir avec l’arrivée des plusieurs médias en ligne. Il y a quelques mois, l’entreprise médiatique Afrozkis.com a vu le jour à Kinshasa. Dans son objectif de donner plus de paroles aux chevaliers de la plume, la rédaction d’Eventsrdc.com était à la rencontre du Directeur général d’Afroziks, Fanfan Nsumpi qui a expliqué le projet de son média tout en brossant son passage à Télé 50. Entretien.
Après votre départ de Télé 50, qu’est-ce que vous êtes devenu ?
Je suis devenu mon propre patron. Après cette expérience, j’ai eu l’idée de créer une plateforme digitale qui a deux volets. Le premier n’est pas encore vraiment exploité, qui est l’écoute des musiques en ligne. C’est-à-dire où nous pouvons retrouver la musique africaine et congolaise en streaming, en téléchargement ou soit en achetant.
En ce qui concerne cette partie de notre projet, nous sommes sur l’étude de faisabilité du côté vente ou comment rentabiliser cet aspect avec les artistes qui sont très enthousiasmés d’avoir ce genre de plateforme. Sinon, dans quelques mois, nous allons annoncer l’intégration de cette innovation dans le site.
Le deuxième volet est le média en ligne qui est consacré à l’actualité culturelle et musicale en Afrique et en Europe. Voilà sur quoi je me suis essentiellement concentré pendant toute cette période depuis que j’ai quitté Télé 50 jusqu’à ce jour.
Qu’est-ce qui a déclenché votre départ de Télé 50 ?
C’est juste un problème humain. Nous vivons dans une société où des responsables des médias ne prennent pas en considération le côté humain de leur personnel. Après 5 ans de bons et loyaux services, j’ai décidé de quitter cette entreprise médiatique suite aux contestations au niveau de paie des salaires, des prises en compte des droits de travailleurs notamment l’élection d’un bon syndicat pour les travailleurs et aussi le respect de la hiérarchie.
Après ce moment des tentions et mésententes, quelle est actuellement votre relation avec le Directeur général de Télé 50, Jean-Marie Kassamba ?
A vrai dire, je n’ai aucun problème personnel avec mon ex DG. Je voudrais même lui remercier de nous avoir formés. Puisqu’il faut le dire, qu’au-delà du côté professionnel, nous avons eu une très belle formation. Jean-Marie Kassamba connaît son travail. Il a su imprégner une nouvelle image à la presse du pays. Télé 50 était parmi les chaînes qui donnaient envie de regarder. Gloire à Dieu, nous avons réussi le pari, celui d’imposer une marque en RDC. Merci à ce monsieur.
Nous ne sommes là seulement pour parler de votre passée, mais aussi de votre présent et de votre futur. Parlez-nous d’Afroziks ?
En quelques années, les gens ne seront pas obligés de rester à temps plein devant leurs télévisions. Nous, nous serons à proximité des lecteurs. Nous allons mettre à votre disposition des informations sur la culture congolaise, africaine et mondiale en temps réel sur News.afroziks.com Aujourd’hui, le monde tant un village planétaire. Nous, nous avons le challenge de couvrir l’espace en République Démocratique du Congo et sur le plan mondial.
Combien de personnes composent votre rédaction ?
Nous sommes une petite rédaction composée de 5 personnes qui se battent matin, midi et soir pour servir nos lecteurs.
Vous êtes aussi Maitre de Cérémonie –MC-. D’une manière générale, quelle lecture faites-vous de ce métier en RDC ?
C’est un métier qui ne pas facile. C’est un métier qui ne pas organiser parce que tout le monde s’improvise MC. Les gens pensent que Maitre de cérémonie c’est se mettre débout devant le public avec son micro faire du show. Mais c’est faux ! Dans une cérémonie, il n’y a pas seulement le parler mais beaucoup de choses qui vont avec. Une cérémonie ne commence pas dans la salle, elle commence à la conception de l’événement jusqu’à ce que la dernière personne quitte le lieu.
Être MC exige beaucoup de choses. Quel genre de public sera devant vous ? Quel est le contenu de l’événement ? Quelles sont les personnes qui vont monter sur scène ? Quel sera votre discours à tenir devant tel ou tel public ? Bref, c’est toute une démarche à suivre pour émerveiller les gens qui se déplaceront sur le lieu de l’événement.
Dans mon carnet, j’ai plusieurs événements couverts pas seulement à Kinshasa mais presque partout en RDC.
Dans ce domaine de MC c’est qui votre modèle ?
Des modèles, je vois Jacky Ndala qui était un grand MC, Trésor Tshitshi « T19 » qui est décédé. Paix à son âme. Je l’appelle Soldat. Il s’est battu pour la culture de ce pays.
Je cite aussi d’autres amis de la même génération que moi. Là, je vois Randy Katalayi, Jonathan Bilari, Yves Zogbo Junior, Freddy 3xTshi et d’autres qui font du bon travail.
Être journaliste renvoie à devenir un MC ?
Pas du tout ! Il y a des bons MC qui ne sont pas des journalistes. Pour faire les deux, il faut faire des formations pour chacun de métier.
Fanfan, parles-nous de vous ?
J’ai fait mes études universitaires au Kasaï-Oriental à l’Institut facultaire de l’information et de la communication – IFASIC / Mbuji-Mayi – où j’ai eu mon diplôme de graduat, puis, j’avais l’honneur d’être directeur de programme à la Radio Télé Océan-Pacifique à Mbuji-Mayi pendant presque 7 ans. Après, je suis venu à Kinshasa pour intégrer Télé 50 pendant 5 ans. C’est vrai, j’ai fait beaucoup des formations à l’Union Africaine, chez Google ainsi que plusieurs cours de rattrapage.
Un message aux jeunes.
Aimez le travail. Il faut avoir beaucoup d’abnégations et d’amour dans ce que nous voulons faire. Mais aussi avoir la discipline et le respect auprès des jeunes.
Merci infiniment Eventsrdc.com, un média qui fait du bon travail. On est ensemble !
ETIENNE KAMBALA