Basé dans la ville de Kisangani dans la province de la Tshopo, le média en ligne Kabalisolo.com fait des prouesses parmi tant d’autres.
À en croire son directeur général, Emery Kabongo, lors d’une interview accordée à Eventsrdc.com, pour se démarquer d’avantage de ses concurrents, Kabalisolo.com, a inséré le lingala parmi ses langues de rédaction. Entretien.
C’est depuis 2020 que vous avez lancé le média Kabalisolo.com, basé dans la ville de Kisangani, province de la Tshopo. Quels retours avez-vous jusque-là ?
Depuis le lancement de ce projet, le plus grand gain reste la confiance de nos lecteurs. Nous sommes dans une époque où le paysage médiatique est saturé, alors se lancer en inscrivant le nom de son média parmi tant d’autres et espérer quelque chose en retour (en terme d’abonnés) n’est pas évident. Bref, ce qu’on a en retour c’est ce nombre de nos abonnés qui augmente lentement mais sûrement. C’est une sorte de satisfaction de notre travail, le fait de voir notre média intéresser au fur et à mesure de nouvelles personnes. Par ailleurs, il y’a aussi des objectifs fixés qui sont en train d’être atteints, tant soit peu. Alors là, sur tous les plans.
Est-ce un média généraliste ou thématique ?
Kaba Lisolo est généraliste en terme de rubriques, mais pas en ce qui concerne la couverture. En effet, nous traitons les sujets de tout genre, avec un accent particulier sur la société. D’où notre slogan « Au cœur de la société ». Les faits sociaux de la ville de Kisangani restent notre priorité. Au-delà de ça, nous orientons notre couverture vers l’Est du pays, en gardant bien sûr un œil sur l’actualité nationale.
En deux ans d’existence, votre média se démarque de plusieurs et se crée une place. C’est quoi le secret ?
Des gens disent qu’on travaille bien, qu’on se démarque, tout comme vous le dites aussi. Mais nous, dans KL, nous ne voyons pas cela. Je pense cependant que si c’est vrai qu’on se démarque et qu’on se crée une place, c’est parce qu’on est basé sur des principes propres à nous, notamment cette envie de s’améliorer. Celle-ci nous pousse à faire mieux qu’on en a fait hier. Certes je ne crois pas qu’on a déjà réussi, mais je pense que notre petite évolution est le fruit de la rigueur, la discipline et beaucoup de patience. Mais surtout la prière, et là j’insiste. Relier la réussite dans un travail professionnel à la prière paraît forcément anodin, mais moi je crois qu’on ne peut espérer réussir si on ne remet pas notre boulot entre les mains de Dieu.
Existe-t-il des médias en ligne à la Tshopo qui vous concurrencent ?
Oui, bien sûr. Il y’a de la concurrence, mais en grande partie elle est loyale. C’est vrai qu’il y’aura toujours des gens qui mettront à d’autres des bâtons dans les roues, mais je préfère me limiter à ce qui est positif. La Tshopo n’est pas suffisamment exploitée dans le secteur des médias, mais ceux qui sont là fournissent beaucoup d’efforts pour grandir. Je pense notamment à Kis24Infos, l’un des premiers médias en ligne de Kisangani. Un média qui fait un excellent travail. Il y’a également Boyoma Infos qui n’est pas à sortir du lot des médias dont le travail est très professionnel. Je crois que vous le savez autant que moi, actuellement dans ce pays, des médias en ligne naissent de partout. Et cette réalité n’épargne pas Kisangani. La liste des médias en ligne est pléthorique ici et je vous avoue que la majorité travaille bien.
En quoi vous démarquez-vous d’eux ?
L’une des premières choses qui différencient un média d’un autre c’est la ligne éditoriale. C’est donc ça, la première différence entre Kaba Lisolo et les autres médias de la Tshopo (en principe). On se focalise plus sur la société que sur les autres sujets. En plus, nous avons voulu apporter une petite touche de différence, car ce qui est vrai, bien que cela ne soit pas leurs lignes éditoriales, nos confrères des autres médias traitent aussi des sujets sur la société. C’est ainsi que nous avons ajouté le lingala parmi nos langues de rédaction. Je crois que Kaba Lisolo est le premier média en ligne qui écrit quelques articles en Lingala. Si pas en RDC, du moins, il l’est à Kisangani. Enfin, un autre détail important c’est le fait que chez Kaba Lisolo on accorde la parole à tout le monde, peu importe le sujet. Politicien, étudiant ou enfant de la rue, s’il faut organiser un petit débat en ligne qui aboutira à un article, chez nous, tous sont égaux.
Existe-t-il aussi des écoles de journalisme dans la Tshopo ?
A ce que je sache, il n’y a pas d’école de journalisme ici. Nous tous nous n’avons que nos institutions universitaires comme seuls moyens de formation. Et après on y ajoute de petites formations qui sont aussi importantes.
Comment se constitue l’équipe de Kabalisolo.com ?
A part moi, il y’a six rédacteurs, dont trois filles et trois garçons.
Avez-vous des partenaires qui vous accompagnent dans cette initiative ?
Oui. Deux partenaires permanents et des partenaires occasionnels.
C’est quoi vos projections pour l’avenir
Nous progressons avec beaucoup de projets en tête et des idées qui ne cessent de naître. Je ne saurais tout étaler. Mais s’il faut citer quelques uns, il y’a la partie multimédia qu’on doit relancer dès que possible. Nous en avons mis une pause car nous nous sommes rendus compte que c’était une sorte de perte de temps et d’énergie. Kaba Lisolo ne s’est pas encore fait un nom, donc il faut d’abord se concentrer sur le site (les articles). À part ça, il y’a des formations en journalisme qu’on va organiser et d’autres activités qui réuniront des jeunes. Pour ça, tout dépendra des partenariats qu’on aura.
Un mot de la fin
Le mot de la fin a toujours été la partie la plus difficile dans une interview. En fait je remercie tout simplement Eventsrdc.com pour cet entretien, c’est un réel plaisir. J’en profite pour faire un petit coucou à tous nos abonnés de KL, c’est grâce à eux aussi qu’on existe dans ce domaine. J’espère, pour toute mon équipe, que le meilleur reste à venir, grâce à Dieu.
GLODY NDAYA