Plus qu’un art de récolter, traiter et diffuser de l’information, le journalisme reste tout d’abord un métier de passion. Des heures de travail acharné, moins de liberté personnelle, salaires qui stagnent et les conditions de travail pas toujours favorable.
Malgré cela, il y a de ces chevaliers de la plume qui ont accepté de consacrer non seulement leur temps, mais aussi leur vie dans le but d’informer quotidiennement l’opinion publique. Telle est le cas à l’Agence congolaise de presse – ACP -. Cette entreprise médiatique publique regorge des journalistes qui comptent plus de 20 ans dans l’équipe rédactionnelle. Ces pionniers de la plume rd-congolaise sont un modèle de dévouement et de détermination pour les nouvelles pépites du métier.
Le journalisme d’hier et d’aujourd’hui, quelle différence?
Le journalisme étant une passion, le Directeur de rédaction Adjoint de l’ACP, Nestor Cimanga pense que le journaliste rd-congolais d’aujourd’hui et différent d’hier. Celui de nos jours met le per diem ou « coupage » en premier lieu avant le travail, qui consiste d’informer la nation avec toute impartialité.
« Aujourd’hui, nous constatons qu’il y a des journalistes qui viennent aux médias avec déjà l’idée de coupage en tête et non, avec l’amour du travail. A notre époque, la production était notre préoccupation, on faisait des kilomètres à pied pour nous rendre sur le lieu de reportage », a-t-il expliqué à la rédaction d’Eventsrdc.com. Et de rajouter : « Le reportage est le moment le plus heureux d’un jeune journaliste. Il se fait des nouvelles connaissances avec des grandes personnalités. Il se forge à recevoir l’information, la traiter et la diffuse. Mais aujourd’hui, les jeunes préfèrent faire du copier-coller dans des journaux et les médias en ligne. C’est vraiment désolant ». 
Soucieux de l’avenir du journalisme rd-congolais, Nestor a prodigué quelques conseils aux jeunes gens qui ont nouvellement embrassés la sphère médiatique afin qu’ils aient plus des responsabilités sur terrain.
« Travaillez et aimez le métier. Il y a beaucoup de bonnes choses dans ce métier du journalisme. Le début n’est pas toujours facile, mais avec le temps, on se fait beaucoup de connaissances et on maîtrise le métier. Le journalisme ouvre la voie à plusieurs autres choses. Courage à ceux-là qui font un travail remarquable jusque-là », a-t-il lancé.
Parce que la jeunesse est l’espoir de demain, les journalistes qui sortent des écoles de formation doivent emboiter les pas des ainés dans le bon sens, en étant plus dévoué au travail qu’être attaché à l’argent avec les flatteries « Djalelo » qui rabaissent la presse rd-congolaise.
Les journalistes attendent la réalisation de la promesse de Félix Tshisekedi
Au cours de son discours d’investiture prononcé le jeudi 24 janvier 2019 au Palais de la nation, le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo s’est engagé à la promotion de la presse pour en faire un véritable quatrième pouvoir. C’est la promesse que toute la corporation attend avec impatience.
Durant l’année 2018, la Rd-Congo a enregistré 110 atteintes à la liberté de la presse dont 53 arrestations arbitraires, 31 actes de violence, deux journalistes pris en otage, six médias fermés ou suspendus et plusieurs jours de coupures internet, a rapporté Reporters sans frontières – RSF -.
GLODY NDAYA
