Dans son communiqué de presse n°46/CE/03/21 du vendredi 5 mars 2021, le comité exécutif de l’Observatoire de la liberté de la presse en Afrique – OLPA – invite le bureau du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication – CSAC -, à s’impliquer activement en vue d’obtenir la reprise inconditionnelle des émissions de la Radio Liberté Gemena, station privée émettant à Gemena, chef-lieu de la province du Sud-Ubangi.
Cette ONG de défense des droits de la presse en Afrique sollicite l’annulation pure et simple de la décision du ministre provincial en charge de la Communication et Médias de la province du Sud-Ubangi, Jobe Lungu Homelema, suspendant à titre conservatoire la Radio Liberté Gemena – RALIG -.
Signalons que dans son arrêté
n°220/CAB/0010/MINPRO/EDUC/JSL/INC/COM-MED/C&A/LHJ/S-UB/2021 du 1er
mars 2021, Jobe Lungu suspend à titre conservatoire, d’émission et de diffusion la Radio Liberté Gemena, sur toute l’étendue de la province du Sud-Ubangi avec effet immédiat.
Cette mesure est consécutive à la diffusion des émissions intitulées « À vous la parole » et « Cri des opprimés », sur les antennes de ce média qui, selon ce ministre se livrent sans retenue aux injures et à des imputations dommageables à l’endroit des particuliers, des institutions et des
autorités légalement établies frisant ainsi la démagogie et la désinformation à dessein de nuire.
Comme dans la province de Mongala, dans celle du Sud-Ubangi, le ministre provincial de la Communication et Médias se substitue en représentant légal du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, et sanctionne les médias et ses animateurs seront au gré. Avec ces types d’agissements, la République Démocratique du Congo ressemble à une jungle où les instances inférieures ne respectent pas l’instance supérieure qui est le CSAC, seule instance de régulation des médias et des structures de communication.
MYRIAM NZEKE