Journaliste et patronne du média en ligne Yabisonews.cd, Élysée Odia a été victime des menaces et bousculades par des jeunes se revendiquant des forces du progrès, lors de la cérémonie de lancement officiel des premières productions dans la zone économique spéciale de Maluku à Kinshasa, le 2 septembre 2023.
À en croire la journaliste, c’était à un moment où elle s’était éloignée des autres que ces agresseurs se sont approchés pour lui proférer des menaces. « C’est au moment où j’ai commencé à aller vers les autres que quelqu’un m’a interpellé pour me menacer. S’en sont suivies des agressions verbales, des insultes, des menaces, des bousculades », nous a-t-elle expliqués.
Et de rajouter : « Il y a eu quand même une intervention assez rapide de la part de quelques agents de la Présidence pour essayer de me mettre à l’abri. Mais malgré la présence de ces agents et de la Garde républicaine qui avaient intervenu, ces agresseurs ont continué avec les insultes et les menaces. »
N’ayant pas porté plainte contre ces actes barbares à son égard, Élysée Odia a lancé un appel à la conscience des uns et des autres pour mettre fin aux actes d’intolérance à l’endroit des journalistes, surtout à l’approche des élections dans le pays.
« J’en suis sortie avec des égratignures, une dent enflée et j’ai toujours un genou qui me fait mal, ça aurait pu être pire. J’en appelle à la conscience des uns et des autres pour qu’on puisse mettre fin à l’intolérance et la violence surtout quand il s’agit des débats économiques, politiques ou sociales du pays », a-t-elle dit.
Et de poursuivre : « Ces actes ont pour but de faire taire les journalistes et en même temps la liberté de la presse. Pour que les professionnels des médias ne fassent pas leur travail comme il se doit. On va continuer à dénoncer cela et à surtout appeler les parties politiques à l’approche des échéances électorales de sensibiliser leurs militants et à condamner ces actes barbares. »
Rappelons que dans son rapport du 31 juillet 2023, l’ONG Journaliste en Danger – JED – avait dénoncé la montée des actes d’intolérance et de violences physiques contre des journalistes par des militants des parties politiques. Elle avait encouragé par la même occasion, les journalistes victimes de ces actes à saisir les instances judiciaires afin d’obtenir réparation aux préjudices subis.
GLODY NDAYA