A ce jour, le streaming premium ou l’écoute en ligne payante occupe une grande place dans l’industrie musicale. Selon les résultats du premier semestre 2019 du Syndicat national de l’édition phonographique – SNEP -, le streaming présente un chiffre d’affaires de 175,3 millions d’euros en France, soit 93% des revenus numériques de la musique enregistrée.
Connu comme un pays pétri de talents, la Rd-Congo n’a pas une vraie politique pour rémunérer les artistes, surtout ceux qui viennent du ghetto.
Dans un entretien avec Eventsrdc.com, le patron de Baziks, Narsix Baya, a fait quelques propositions afin d’avoir la solution à ce problème de rémunération des artistes rd-congolais.
« Notre pays peut aussi migrer vers le streaming premium. C’est en proposant des plateformes de streaming aux artistes et en orientant le public dessus. Il faut aussi que la réduction de la fracture numérique soit réelle. C’est-à-dire, réduire le coût d’accès à internet et rendre les supports de connexion accessibles à tous – Ordinateurs, tablettes, smartphones, ndlr- […] C’est aussi une question de vision. Que les décideurs politiques et les entreprises de télécommunications trouvent un compromis pour le futur de la musique congolaise. L’état congolais joue un rôle pour l’avancée des industries culturelles », a-t-il martelé.
Directeur général de la première plateforme de streaming en Rd-Congo, Baya explique comment son entreprise fait des efforts pour rémunérer les artistes tant bien que mal : « Bien que nous ayons une plateforme made in Congo, nous distribuons la musique locale sur les plateformes internationales – Spotify, Deezer et Apple Music, ndlr -. Cela démontre notre esprit d’ouverture et le besoin de propulser l’industrie musicale congolaise. Il y a de cela deux ans depuis que nous détenons la licence de la société congolaise des droits d’auteur. Ce qui signifie que grâce à Baziks, les artistes et les ayant droit sont rémunérés ».
En terme de marché, le streaming gratuit et premium gagnent du terrain sur la vente physique. Cette force du stream a propulsé plusieurs artistes musiciens en France, entres autres, le rappeur d’origine rd-congolaise, Ninho (23 ans) qui est surnommé roi du streaming en France avec 430 millions d’écoutes, a en croire le rapport mi-année de SNEP.
ETIENNE KAMBALA