RDC : MNCL, FILIMBI et LUCHA exigent la suppression totale du RAM et décrètent un moratoire de 72 heures au gouvernement à réagir

L’épineuse question du Registre d’Appareils Mobiles continue de soulever un torrent d’indignation dans le chef des rd-congolais. Onde de choc, déferlement de réactions, le dossier prend de plus en plus une autre tournure. Si la pression sur la suppression de cette taxe ne faiblit pas, dégoût face au laxisme des autorités à être intransigeant n’en reste pas moins palpable.

Préoccupés par cette taxe pourfendeuse du social des rd-congolais le Mouvement National des Consommateurs Lésés, LUCHA et FILIMBI ont, au cours d’un point de presse ce lundi 18 octobre 2021 au Centre CEPAS à Kinshasa, exigé la suppression totale et sans condition du RAM.

Condamnant avec la plus grande énergie la dérive autoritaire du bureau de l’Assemblée nationale, ces mouvements citoyens donnent 72 heures au gouvernement à répondre favorablement aux cris de la population. Au cas contraire, ils promettent de battre le pavé avec une série d’actions fortes.

« Le RAM doit impérativement être supprimé parce que le peuple congolais vit encore en deçà d’1 USD la journée. Et donc, pour une telle population, vous ne pouvez pas venir instaurer les taxes supplémentaires. Il est important de pouvoir lever d’abord le pouvoir d’achat des congolais avant de venir instaurer des taxes supplémentaires« , a fustigé Joël Lamika, président national du Mouvement des Consommateurs Lésés.

Demandant aux organes de contrôle des fonds publics d’enquêter sur la traçabilité des millions de dollars générés par le RAM, ces mouvements citoyens exigent en plus des poursuites judiciaires contre les personnes impliquées dans ce qu’ils qualifient d’escroquerie.

Notons que plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer cette taxe. En dépit des explications du ministre des PTNTIC, Augustin Kibassa lors de ses passages à l’Assemblée nationale, la population reste unanime sur la suppression du RAM. Pour sa part, le gouvernement a promis, lors de son dernier conseil des ministres, de répondre aux préoccupations de la population.

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CHADRACK MPERENG