RDC – Musique : Futur signataire de F-Victeam, El Weezya nourrit des grandes ambitions pour sa carrière

La signature de l’artiste musicien rd-congolais El Weezya Fantastikoh Mutawala au sein du label F-Victeam n’est qu’une question des jours. À en croire le promoteur de cette maison de production discographique Fally Ipupa, tout est prêt pour enrôler officiellement ce chanteur évoluant à Goma (Nord-Kivu en République Démocratique du Congo).

Au cours d’un entretien avec la rédaction d’Eventsrdc.com, El Weezya se veut déterminer et ambitieux d’apporter sa prière au sein de F-Victeam qui compte à ce jour, deux membres effectifs (Master Virus et DJ Bougie Black). Le chanteur qui considère son futur label comme un tremplin pour une carrière internationale nous a révélé les coulisses de sa connexion avec son ainé Fally et a aussi évoqué son parcours professionnel ainsi que son prochain EP. Entretien.

Il y a quelques semaines, vous avez largué le morceau « Yo nani ». Quel est le message dans cette chanson ?

Nous avons décidé d’occuper les gens pendant cette période de confinement. « Yo nani » est une interpellation à la population congolaise à cesser avec la dépravation des mœurs, en revenant sur le droit chemin.

Récemment, Fally Ipupa a dit que votre signature dans F-Victeam n’est qu’une question des jours. Comment ressentez-vous ?

Cette signature aura un grand apport dans ma carrière musicale. D’abord, Fally Ipupa est mon idole depuis longtemps et il a réussi sa carrière. Il est l’icône de la musique congolaise et africaine. Être à ses côtés, sera la meilleure des choses pour moi.

Au sein de F-Victeam, je vais aussi apporter ma pierre, mon savoir-faire afin de faire évoluer ce label qui est un grand projet. Je crois que nous allons faire plusieurs réalisations ensemble.

Comment s’est établi le contact avec la maison de production discographique de Fally Ipupa ?

Cela n’a pas été facile. C’était en 2015 à Goma que j’ai vu Fally Ipupa pour la première fois. Il avait presté dans la ville pour le compte d’Airtel. Ce jour-là, nous n’avons pas beaucoup parlé. Comme je voulais plus me rapprocher de lui, j’ai encore travaillé dur. Chose que je fais en sortant la chanson « 3X Sweety » qui a fait beaucoup de succès dans la partie Est de la RDC. Puis, s’en est suivi la sortie des plusieurs morceaux.

En 2019, nous nous sommes rencontrés à Goma dans le cadre du Festival Amani. Plusieurs années ont fait l’effort de faire écouter à Fally mes chansons. Et, il a validé directement mon style musical. Il m’a donné plus de forces tout en me promettant de travailler ensemble avec lui. Nous avons gardé contact jusqu’à ce qu’un jour, il m’a invité à Kisangani pour faire partie des hôtes de son concert. Et ce par-là que tout à commencer et aujourd’hui, je suis en phase de devenir membre effectif de F-Victeam.

 

Un featuring avec Fally Ipupa est en préparation. Quand-est-ce qu’il sera disponible ?

La collaboration se prépare, mais je ne saurais pas préciser la date et le titre de la chanson. Dès que tout sera fixé, vous serez informés.

 

A ce jour, votre discographie compte combien des chansons et quelles en sont les retombées ?
J’ai plusieurs morceaux qui sont appréciés par les fans et sur le web, et en physique. Pour un jeune qui évolue à Goma avoir 16 à 17.000 abonnés sur YouTube, c’est un grand pas. Mais le titre « 3X Sweety » est mon chef d’œuvre et la colonne vertébrale de ma carrière, parce qu’il a touché plusieurs mélomanes. Avec cette signature chez F-Victeam, j’espère encore atteindre plusieurs fans à travers la RDC et l’Afrique.

« 3X Sweety » est une chanson de fête et de mariage qui parle d’un garçon qui décide de se marier pour former une famille. C’est une chanson d’amour d’un homme à sa femme.

Il y a quelques années, vous avez dénigré la force des mécènes de Goma. Sur quel principe appuyez-vous votre pensée ?

En 2016, j’avais dit qu’à Goma, il n’y a pas des mécènes. Parce que s’ils existaient réellement, nos artistes allaient beaucoup évoluer. Après avoir compris leur manière de faire les choses dont je me réserve de juger. Je change d’avis.

En fait, je ne plaide pas pour moi, mais pour les générations futures. Puisque, si moi, je ne les dis pas. Qui levera la voix à ma place ? J’aimerais bien que les gens s’impliquent dans la promotion de la musique gomatracienne. Cet art peut régénérer des revenus et des bonnes recettes pour l’intérêt des artistes, des culturels, de la province et de notre pays.

A ce jour, un album est-il en préparation ?

Pas un album, mais un EP. C’est en quelque sorte comme un maxi-single qui pourra sortir dans un avenir très proche. En plus, la sortie de ce projet dépend de mon label. Il faut très bien signé avec F-Victeam pour que je dévoile d’autres surprises. J’ai plusieurs morceaux qui sont au frigo.

Sur quel genre musical évoluez-vous ?

Je suis multi-systèmes (Rire). Je fais l’Afrobeat, parce que je suis le prototype de ce genre musical en RDC. Rappelez-vous en 2009, j’ai largué le morceau « Touch ngai ». Je me suis inspiré sur le groupe musical nigérian P-Square, qui, à l’époque cartonné comme pas possible ! Je fais aussi le Zouk, le Reggae, le Rap-Hip-Hop, …et très bientôt, je dévoile un single qui sera sous le style Afro-Tokooos. Ça sera la Rumba sur un beat Hip-Hop. Vous allez découvrir !

Qui est l’artiste qui vous a le plus influencé dans ce domaine ?

Je l’ai dit au début de l’interview. C’est en premier lieu Fally Ipupa, Koffi Olomide, Davido, Werrason, Singuila, Burna Boy, et tant d’autres.

Il y a quelques semaines, vous êtes devenu papa. Qu’est-ce que cela à apporter dans votre vie ?

C’était parmi mes rêves d’être un jour papa. Cette nouvelle page de ma vie apporte en moi, une certaine motivation, celle de travailler encore dur afin d’assumer mon rôle de père. Je fais de mon mieux pour rendre cet enfant Prince Almah Kinja Mutawala, une grande personnalité dans l’avenir.

Qu’es-ce que vous visez les prochains ?

J’aimerais devenir un jour le King en RDC et en Afrique. C’est n’est pas impossible. Je sais quoi faire pour y arriver. C’est en travaillant à mort.

En quelques phrases, parlez-nous de votre parcours professionnel ?

En 2009, je fais mes premiers pas dans la musique avec le morceau « Touch Ngai », produit par Emma Matsoro. Ce morceau m’a permis d’asseoir ma musique à Goma. Grâce au succès de cette chanson, en 2011, j’ai décroché mon premier contrat avec mon premier manager Thierry Vahwere Croco. Avec lui, nous avons beaucoup travaillé ensemble. Plusieurs titres et plusieurs productions scéniques.

Puis j’ai largué « 3X Sweety » dont nous avons longuement parlé ici. J’étais invité dans plusieurs festivals en compagnie des plusieurs artistes tels que Diamond Platnumz, Eddy Kenzo, Flavour … Mon contrat a touché à sa fin au sein de Nebel Business, puis j’ai continué mon chemin en freelance en dévoilant plusieurs chansons dont « Oh my gosh », « Pili Pili » et « Yo nani » qui est disponible en audio depuis quelques jours. Le clip de cette chanson arrive.

Un mot de la fin.

Merci à Eventsrdc.com J’apprécie votre travail. De là où vous avez commencé jusqu’à ce jour, c’est toute une histoire et vous avez rencontré plusieurs difficultés. Ça sera un grand plaisir pour moi de vous voir demain et après demain. Continuez à me soutenir. À mon nom et au nom de mon label F-Victeam, nous vous remercions.

Bon confinement à tous les mélomanes. Respectez les gestes de barrière contre la propagation de la pandémie à Coronavirus. Portez un masque, lavez-vous les mains avec du savon ou à la cendre. Je suis ravi. Tokooos !

ETIENNE KAMBALA