Avec plus de 15 ans dans la musique rap, Djo Cortez se présente comme l’une des icônes du mouvement hip-hop rd-congolais avec une discographie irréprochable. Auteur d’un nouveau single intitulé « Tika Kwiti », Djo ne jure que sur la volonté, la détermination et l’amour du travail, qui selon lui, constitue le secret de sa réussite.
A travers une interview accordée à notre rédaction Eventsrdc.com, l’artiste a retracé son parcours musical, un bref aperçu de ses singles ainsi que ses ambitions. Par la même occasion, Cortez a fait savoir qu’il est à la recherche d’un producteur pour booster sa carrière. Entretien.
https://soundcloud.com/eventsrdcfm243/djo-cortez-tika-kwiti-son
Parlez-nous de votre parcours musical ?
Un parcours comme tout autre artiste, j’ai commencé à la chorale de l’église La Borne vers 1999-2000. Après la chorale, j’ai crée un groupe de rap avec mes potes de l’UPN. Vers 2007, j’ai décidé de me lancer dans ma propre carrière solo et puis, j’ai commencé à sortir mes tubes. Nous avons eu pas mal des tubes à succès et des tubes normaux. C’est un parcours comme tout autre, il y a eu des hauts et des bas. J’ai fait presque toutes les grandes scènes du Congo Kinshasa, du Congo Brazzaville, du Gabon, et j’ai participé dans plusieurs festivals tels que Gabao Hip Hop et aiR’D’iCi. J’ai été nominé dans Okapi Awards en 2010 dans la catégorie Révélation de l’année. J’ai signé des contrats.
Je continue de sortir des tubes et de prester sur des scènes de Kinshasa et d’ailleurs. Je mise toujours sur des projets bien que c’est dur, mais je continue de travailler.
A ce jour, comment se présente votre discographie ?
J’ai plus de vingt titres. En 2007, j’ai sorti « Cris encore », « Ça va » en 2008, « Afrika » en 2009 et en 2010, j’ai sorti trois titres directement dont « Son décalé », « Cœur qui pleure » et « Big Deal » en featuring avec Mag qui réside actuellement en Afrique du Sud. En 2013, j’ai sorti « Temps du travail ». En 2015, j’ai largué « Son Décalé » en remix avec Auréole qui depuis un moment séjourne aux Etats-Unis d’Amérique. Je ne cite que des tubes sortis et clipés. En 2019, j’ai sorti « Baza bana » et « Tika kwiti » en 2020. C’est mon dernier single.
En 2010, j’avais réalisé un album de six titres qui n’était pas lancé officiellement. Dans ce disque, j’avais signé un featuring avec Sarah Kalume, El Djaba, Oliverman et Luc 5. Maintenant là, je suis aussi sur un mixtape de trois titres dont « Tika Kwiti » en fait partie. A part ça, il y a également « RDC ya biso tout » et « Mon boss ». Donc, il y a encore trois titres que je dois lancer. A ce jour, j’ai un répertoire de 23 titres. Ma discographie est vraiment costaud composé des titres sorti officiellement avec des clips et d’autres non encore sortis jusqu’en ce moment, et pourtant, ils sont déjà fini.
Très jeune en début 2000, alors écolier, Djo Cortez était sur la liste des artistes hip-hop les plus influents de la République Démocratique du Congo. Qui était derrière vous ? Quel était votre secret ?
Non, il n’y avait personne derrière moi. Il y avait juste le travail, le courage, la volonté et la détermination derrière moi. Et, je dirai en même temps que c’est ça le secret. Beaucoup d’amour pour le travail, beaucoup de volonté, de détermination, c’est mon secret.
Quelle était la perception de la musique rap dans votre famille restreinte (parents, frères et sœurs) ?
C’était très difficile. Déjà, je viens d’une famille très chrétienne où tout était réglo. Après l’école, c’est une petite sieste à la maison, après quoi il fallait réviser avec le professeur. Donc, la vision de la musique était très difficile à percevoir dans ma famille. Faire de la musique était comme tapé à côté. C’est avec le temps que la famille a compris que c’était mon truc, que j’étais à l’aise dedans. Donc, il me fallait du soutien. Et, aujourd’hui, je dirai que mes plus grands fans sont les membres de ma famille. Maintenant quand je finis à faire un truc, je fais la correction s’il le faut avec mes frères et sœurs.
Depuis deux mois, vous aviez largué le single « Tika Kwiti ». Comment se comporte-t-il dans les plateformes de streaming et téléchargement légal de musique ?
Ce single se comporte bien et je compte faire le bilan, ce mardi 6 octobre, la date où il totalisera deux mois. Mais je crois que ça va déjà et c’est plusieurs personnes qui sont au courant que Cortez a un nouveau single qui tourne et qu’ils téléchargent déjà.
Mon single joue déjà dans presque toutes les radios de l’Afrique Centrale (à Kinshasa, Brazza et Libreville) où j’ai des échos favorables. Et, je crois qu’au mois de novembre), je vais déjà larguer le clip qui est presque prêt. Par rapport au téléchargement et au streaming, je suis en pourparlers avec votre média Eventsrdc.com pour qu’il soit placé sur la plateforme Muska qui est votre partenaire. Il est également diffusé sur votre web radio podcast Eventsrdc FM.
Avec ma petite boite boîte de communication, nous allons nous battre pour atteindre encore un grand nombre de public. Mais jusque-là ça va.
C’est qui votre producteur ?
Je n’ai pas de producteur. Je me bats seul. Je n’ai que ma petite boîte où je suis entouré de quelques amis qui ont compris la vision et ensemble, nous asseyons d’avancer. D’ailleurs, je cherche un producteur.
Où est-ce que les amoureux de la musique peuvent-ils acheter vos différentes œuvres ?
Je demanderai à mes fans du monde entier de patienter le temps qu’Eventsrdc.com finisse tous les réglages avec Muska et au moment opportun, un article et des affiches vous donneront toutes les possibilités liées à l’achat de toutes mes chansons (streaming et téléchargement légal).
« Tika Kwiti », à qui adressez-vous cette chanson ?
Je ne l’adresse à personne. Bizarrement, chaque fois que je fais mes titres, ils donnent toujours l’impression d’être adressés à une personne, mais pourtant, ce n’est pas le cas. C’est un conseil, une certaine modération… L’état d’ivresse ne peut pas devenir une valeur au Congo Kinshasa. Le Congo est un grand pays où l’on retrouve des grands noms comme Lumumba, Mobutu etc, qui sont des noms de valeur.
Mais apparemment au Congo, l’état d’ivresse devient une valeur. Je n’interdits pas à mes compatriotes de boire de l’alcool, mais je les interdits juste de s’en enivrer. Je ne m’adresse à personne, c’est juste un conseil.
Quelles sont vos ambitions ?
C’est défendre ma musique partout dans le monde et de me faire entendre partout.
Vos fans d’avant-hier et d’hier sont devenus vos concurrents dans la sphère musicale rd-congolaise et internationale. Comment vivez-vous cette réalité ?
Pour moi, c’est très grand plaisir de voir un fan devenir un artiste ou une star ou encore une célébrité. Je me dis que je n’ai pas coaché dans les épines. C’est-à-dire que j’ai cultivé dans une bonne terre et cela a produit des bons fruits.
C’est vrai qu’ils ont du mal à nous rencontrer et être reconnaissant, mais sinon de loin je les applaudis. Ça prouve qu’on a bien travaillé. Personnellement, je suis très fier d’eux.
N’envisagez-vous pas de toquer auprès des labels présents en RDC et en Afrique tels que F Victeam, Bomaye Musik, Gaou Production, Sony Music Africa et Universal Africa pour booster votre carrière, sortir votre premier album et vivre réellement vos rêves ?
Ce n’est pas mal. C’est vrai qu’on ne se croise pas trop, mais le jour où je croiserai les bosses de ces labels-là, je leur proposerai un projet.
Un message à vos fanatiques et toutes personnes qui vous découvrent à travers cette interview.
A tous mes fans, je bosse nuits et jours pour vous. Je suis votre travailleur. Je ne fais pas ce métier pour moi-même, mais je le fais pour vous. A très bientôt, on se verra.
Pour toutes les personnes qui me découvrent à travers cette interview, continuez à avoir de mes nouvelles et de mon côté je vais continuer aussi à travailler pour vous. Je crois qu’à travers cette interview les gens vont découvrir ce que c’est Djo Cortez.
Ré (é) coutez en Podcast le récent passage de Djo Cortez sur Eventsrdc FM
https://soundcloud.com/eventsrdcfm243/itw-42-auteur-de-plusieurs-titres-a-succes-djo-cortez-recommande-tika-kwiti-et
GLODY NDAYA
CINARDO KIVUILA