Alors que les institutions nationales de plusieurs pays du monde se conforment à la société de l’information en mettant en place des outils modernes capables de les approcher de leurs cibles, entre autres, les sites internet à jour. En République Démocratique du Congo, cela n’est pas une priorité pour plusieurs institutions étatiques.
Dans une enquête menée par la rédaction d’Eventsrdc.com sur Internet, plusieurs institutions nationales rd-congolaises ne veulent pas informer l’opinion publique sur leur quotidien. Elles ne facilitent pas l’accès à l’information à l’opinion nationale et internationale.
La Présidence de la Rd-Congo qui normalement devrait être un modèle, dispose d’un site web (Presidence.cd) passif depuis le mois de novembre 2019. Il est encore en maintenance.
L’on se demande si la directrice de la communication présidentielle Lydie Omanga et le directeur de la presse présidentielle Abraham Luakabwanga ne se rendent pas compte de cette situation qui fragilise la première institution de la Rd-Congo. Combien d’information cette institution prive à la population rd-congolaise, aux observateurs et aux potentiels partenaires ou investisseurs en RDC ?
« Apparemment, ils se sentent mieux sur Twitter. Alors que c’est ne pas du tout professionnel. Ils doivent avoir un site internet officiel avec des serveurs dédiés et des pages de communication officielle de la présidence », a avancé Guep Mukoko -directeur général de Mumat Services, entreprise spécialisée en informatique et basée à Kinshasa.
À travers cette enquête, nous nous permettons de passer en revue les sites internet de toutes les institutions citées par la Constitution rd-congolaise.
À l’Assemblée nationale, un site internet existe, mais pas actualisé. Le dernier article a été publié en août 2019. Du côté de la Commission électorale nationale indépendante – CENI -, la dernière publication date de septembre 2019, bien que plusieurs événements en rapport avec cette institution se sont déroulés durant cette période notamment la grève des agents au mois de décembre 2019 et le décès de l’intendant, en janvier 2020.
Le Sénat rd-congolais a un site, mais qui a été actualisé pour la dernière fois en décembre 2019. À la Commission nationale des droits de l’Homme de la RDC – CNDH -, la dernière actualisation de son site internet date du 9 septembre 2019.
Au Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication – CSAC -, c’est l’inexistence. Les moteurs de recherche ne reconnaissent pas cette institution sur Internet. L’on se demande pourquoi à l’ère du numérique, le régulateur des médias ne peut pas avoir un site internet pour mieux interagir avec tous ses interfaces tant sur le plan national qu’international.
Comme la présidence, le CSAC se sent à l’aise de communiquer sur son compte Twitter, rajouté sa page Facebook. Pratique que déconseille plusieurs Social Media Manager ou Responsables digitaux à travers le monde.
Le constat amer est que dans toutes ces institutions, les responsables de communication ou de presse ne confient pas ce sous-secteur aux experts du numérique ou du digital ou encore aux journalistes ayants cette double fonction.
Ils préfèrent se substituer en experts du numérique ou à tout embrasser pour être saturer après une petite période.
Ils peuvent bien observer et copier ce que fait la direction de communication de la Primature, qui dispose d’un site internet (Primature.cd) à jour, d’une application mobile, d’un compte Twitter, d’une page Facebook et d’une chaîne YouTube.
Coup de chapeau à l’équipe communicationnelle de l’exécutif national rd-congolais qui tient à demeurer proche des rd-congolais présents en RDC et dans la diaspora, et de ces potentiels partenaires.
ETIENNE KAMBALA