RDC – Télécoms : Le ministère des PT-NTIC préfère les attributions de celui de l’Intérieur et de la Santé publique

Selon un arrêté signé le 10 juin 2020 par le ministre rd-congolais des postes télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication – PT-NTIC – par Augustin Kibassa Maliba, et rendu public le 6 août 2020 par son directeur de cabinet, Séraphin Umba, à travers un communiqué, où tous les téléphones portables seront identifiés et enregistrés à travers un Registre des appareils mobiles – RAM -.

 

Pour ce communiqué, le nouveau système qui sera lancé le jeudi 24 septembre 2020, se veut être une manière de lutter contre le vol des téléphones et l’utilisation des appareils mobiles contrefaits qui se présente comme un danger pour la santé des rd-congolais. Toujours, selon ce même document, chaque appareil mobile sera enregistré dans le RAM moyennant un frais du droit d’enregistrement annuel payable en 6 échéances au profit de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications – ARPTC – pour la mise en place et la maintenance de cette « innovation inopportune ». Est-ce une obligation dudit ministère ou un consentement de chaque détenteur d’un téléphone mobile Android, iOS ou pas ? En cet instant, les parlementaires sont dans autre chose et le ministre se permet de tout, sauf rien.

 

Selon l’ordonnance n°20/017 du 27 mars 2020 fixant les attributions des ministères rd-congolais, nulle part, il est mentionné que le ministère des PT-NTIC a dans ses prérogatives la lutte contre le vol des téléphones portables ou la suivie des appareils contrefaits et encore moins, la mission de veiller sur la santé des rd-congolais.

 

La lutte contre le vol des téléphones portables ou la suivie des appareils contrefaits revient au ministère de l’Intérieur, à travers, la police nationale congolaise. Tandis que la santé de la population rd-congolaise revient au ministère de la Santé publique. Qu’est-ce qui stimule ce ministère avec sa taxe qui a pour objectif de dépouiller les rd-congolais qui au quotidien vivent déjà une réelle pauvreté ? Est-ce une priorité en ce moment où la République Démocratique du Congo cherche à se reconstituer ? La population a-t-elle pour obligation de prendre en charge l’ARPTC avec cette « nouveauté » ?

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Après que cette décision soit rendue publique, plusieurs rd-congolais se sont inquiétés sur la notion des priorités de ce ministère. Ils attendent plutôt de ce ministère la solution à des problèmes réels qui sont présents dans leur quotidien tels que la hausse des prix de crédits téléphoniques et de data, la mauvaise gestion technique et administrative du nom de domaine .cd, et la mauvaise qualité de la connexion internet due aux mauvais état des infrastructures de la fibre optique qui handicap plusieurs domaines d’activité et freine le plan national du numérique validé par le Chef de l’État rd-congolais Félix Antoine Tshisekedi.

 

Les rd-congolais ont des vrais problèmes qui sollicitent la bonne implication d’Augustin Kibassa Maliba et de l’ensemble de son ministère sensé faciliter l’accessibilité de cette population à des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Son indifférence face à la question de la société congolaise des postes et télécommunications – SCPT – est remarquable et mérite son attention.

MYRIAM NZEKE

 

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