En République Démocratique du Congo, le service SMS n’est plus utilisé comme il y a 5 ans. Cette disparition est occasionnée par l’accès de plus en plus facile à internet.
Il y a dix ans ce service était le plus utilisé par les abonnés de sociétés de télécommunications. Depuis 2016, il devient de moins en moins inutilisable et ce, malgré son coût réduit par les quatre sociétés de télécommunications présentes dans ce pays à la superficie d’un continent.
Ces sociétés (Vodacom, Airtel, Orange et Africell) offrent des forfaits SMS commençant à partir de 0.5 USD de crédit dont la validité est de 24 ou 48 heures, mais l’accès est très faible nous renseigne un agent qui dit qu’il n’est pas autorisé à nous fournir plus de détails.
Notre enquête auprès de la population de Kinshasa, Matadi, Lubumbashi, Mbandaka et Goma a révélé qu’une personne sur dix envoie ou reçoit un SMS par jour. Le chat par SMS a cédé sa place au clavardage sur internet via les réseaux sociaux.
Les personnes interviewées avouent qu’elles peuvent passer toute une semaine sans pour autant envoyer un SMS, sauf en cas d’extrême urgence. Lorsqu’elles en reçoivent c’est sûrement les messages de diffusion ou les notifications liées aux mobiles money ou aux banques partenaires de ces télécoms. C’est sur Facebook, Twitter, Whatsapp, Facebook Messenger, Snapchat, Telegram et Signal qu’elles échangent avec leurs contacts.
Selon Christian Kakinakaziko -expert en marketing, il est important que les sociétés de télécommunications pensent à des offrent SMS dédiées aux petites et moyennes entreprises qui tiennent à faire connaître leurs différents produits et services. Il reste convaincu que les SMS ont encore un avenir et peuvent encore ramener des bénéfices à ces sociétés.
Cette disparition en continu des SMS en République Démocratique du Congo constitue un manque à gagner pour ces qui ont un personnel à payer et d’autres charges à honorer mensuellement.
HUGUES MPAKA