Très longtemps méconnu du grand public, le territoire de Niangara, l’un des six territoires de la province du Haut-Uélé regorge l’un de plus emblématiques sites touristiques de la République Démocratique du Congo et de l’Afrique toute entière, à savoir, « Le centre géographique de l’Afrique« .
Situé à 27°53’ de longitude Est et à 3°42’ de latitude Nord, il est à la fois un lieu historique et mémorable, mais demeure inconnu du grand public. Sa superficie est de 9.240 km2 et est longée par la rivière Uele.
Découvert depuis l’époque coloniale par le géographe italien Giovanni Miani, celui-ci y a érigé une stèle indiquant le point centrique. Ce fut un site touristique très fréquenté à cette époque, mais qui depuis la fin des années 90 a perdu toute sa splendeur faute du manque d’entretien ou plutôt du manque d’intérêt de la part des décideurs rd-congolais et africains à l’instar de plusieurs autres monuments dont la prise en compte génèrerait à coût sur des revenus additionnels dans le secteur du tourisme en République Démocratique du Congo.
On ne le dira jamais assez, l’état des infrastructures publiques en Rd-Congo ne favorise pas du tout le développement de l’industrie touristique. L’exemple est criant à Niangara ou mieux dans la province du Haut-Uélé dont l’accès se fait par voies routières dans des conditions extrêmement difficile. Cet état de choses fait de Niangara, un territoire enclavé et justifie la méconnaissance du centre géographique de l’Afrique par plusieurs citoyens africains, même les responsables de l’Union Africaine.
Dans son plan d’actions quinquénnal, le gouvernement provincial du Haut-Uélé, que dirige le gouverneur Christophe Baseane Nangaa tient à rendre attractive la province, à travers les activités touristiques et à valoriser tous les sites que regorgent sa province dans le but d’accroître le niveau des recettes provinciales et promouvoir les opérateurs économiques du secteur.
Selon le rd-congolais Laurent Kidima Mavinga -expert en conservation de la nature et en tourisme, avec des bonnes stratégies touristiques et de communication, la stèle « Centre de l’Afrique » peut booster le secteur du tourisme dans le Haut-Uélé. « Pour attirer un grand nombre de touristes, cette province peut même s’appuyer sur un club de football de renommée nationale ou internationale », a suggéré l’expert.
De poursuivre : « La réhabilitation des routes peut se faire par un partenariat public-privé pour reconstruire cette province touristiquement stratégique en République Démocratique du Congo ».
CINARDO KIVUILA