Déterminé, le ministre Rd-congolais du tourisme, Yves Bunkulu s’associe à la vision du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, pour redorer l’image de la République Démocratique du Congo aux yeux du monde à travers ledit secteur.
Au cours d’un échange à bâton rompu avec la rédaction d’eventsrdc.com, le ministre du tourisme a dévoilé ses projets pour son mandat à la tête de ce ministère. Entretien.
2020, baptisée année de l’action par le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi. Quelle est votre feuille de route pour que le secteur touristique rd-congolais connaisse vraiment un essor ?
Nous commençons par la normalisation du secteur, le développement du partenariat et de la coopération,la numérisation, la promotion et la formation.
Dans son discours sur l’état de la nation tenu le 13 décembre 2019, Félix Tshisekedi avait proposé des solutions pour améliorer l’image de la Rd-Congo face au monde et singulièrement aux touristes. Parmi ces solutions, il y a entre autres la construction des édifices thématiques dans les mois qui viennent. Pensez-vous que c’est une solution efficace pour attirer les touristes en Rd-Congo ?
Effectivement. La vision du président sera matérialisée par le gouvernement en développant des infrastructures touristiques et routières, notamment en aménageant les différents sites que regorge notre pays.
Pour un mandat de cinq ans, quelle touche particulière comptez-vous apporter dans le secteur touristique rd-congolais ?
Nous envisageons donner une forme au secteur du tourisme en le dotant des textes qui nous permettront de développer le tourisme. Il faut notamment une politique nationale, un plan directeur intégré et un plan stratégique.
Le 27 septembre dernier, pendant que le monde célébrait la journée mondiale du tourisme, le ministre Yves Bunkulu a promis de se mobiliser afin de créer réellement d’emplois pour les jeunes rd-congolais. Où en êtes-vous avec cette promesse ?
Nous y travaillons, en commençant par sécuriser les emplois existants par des textes qui devront organiser les professions dans le tourisme au Congo et ensuite par le développement des activités qui engendreront plusieurs emplois.
À quand le forum mondial sur le tourisme ici à Kinshasa ?
Nous sommes entrain d’y travailler également pour l’avoir avant fin 2020.
Quelles sont les dispositions que vous preniez pour réussir ce grand rendez-vous qui s’invite chez vous ?
Nous sommes en discussion avec le président du forum sur le contour de l’activité.
Certains observateurs pensent que vous êtes sur les traces de vos prédécesseurs. C’est-à-dire que vous faites de Kinshasa le centre national des enjeux touristiques, alors que le gros du tourisme rd-congolais est dans les 25 autres provinces de ce pays continent. Affirmez-vous cela ?
Pas du tout. Pour preuve, mes premières activités et rencontres avec les opérateurs du secteur ont eu lieu à Lualaba puis dans le Haut-Katanga avant le Kongo Central où un grand projet de construction du Musée en mémoire du prophète Kimbangu est en construction. Et au-delà de ça, nous implantons les zones de développement touristique pilotes dans le Katanga, Kongo Central, Kolwezi, Nord et Sud-Kivu ainsi que Kinshasa. Et d’ailleurs, la première étude pilote pour le plan de développement touristique est faite à Kolwezi et nous attendons le rapport des experts.
Quelles sont vos relations avec l’organisation mondiale du tourisme et les organisations sous-régionales ayant également le tourisme dans leurs attributions ?
Nous avons des relations privilégiées avec l’OMT qui nous accompagne dans l’élaboration de notre politique nationale et avec qui nous discutons sur la création d’une académie et école du tourisme. Aussi, pour le développement de l’écotourisme dans la Salonga et Lomako. Nous sommes également dans secrétariat exécutif du tourisme de la Sadec, ancienne RETOSA.
Les tracasseries administratives dans les ambassades et consulats de la RDC, mais aussi dans les postes frontaliers. Pourquoi le visa touristique rd-congolais est autant mystifié alors que la concurrence avec les pays voisins n’ayant pas un riche patrimoine touristique comme le vôtre est très facile ?
La question du visa touristique est une de nos priorités et trouvera bientôt réponse. Toutefois, le E-visa qui sera disponible dans les prochains jours sera une partie de réponse à ce problème.
En quelques phrases, qu’est-ce qui différencie votre ministère à celui de l’environnement et à celui de la culture ?
Le Tourisme fait la promotion du pays et gère les aspects touristiques dans les aires protégées et en dehors. L’environnement fait la conservation de l’écosystème et de la biodiversité ainsi que la gestion de la conservation dans les aires protégées, tandis que la culture fait la promotion culturelle et artistique ainsi que la protection des musées, les sites et les monuments patrimoines immatériels.
GLODY NDAYA
CINARDO KIVUILA
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