C’est toujours un peu compliqué pour lui de se présenter vu ses multiples casquettes. Il s’appelle Eugène Kandolo. Il est leadershipreneur et CEO de Kpossible Group, qui a plusieurs branches dont les plus en vue actuellement, est le label d’éditions Kpossible et la branche formation et coaching.
Au cours de cet entretien, il nous explique de manière détaillée son nouveau concept de coaching dénommé « Valeur ajoutée », lancé le samedi 14 novembre 2020, à Sultani Hôtel, à Kinshasa. Optimiste par rapport aux atouts de ses compatriotes, Eugène croit que le développement de la République Démocratique du Congo est possible, malgré toutes les étiquettes que le monde colle à sa population.
« Valeur Ajoutée est une école de l’excellence. Nous croyons humblement qu’il va jouer un rôle très positif pour le pays, tant sur le plan des mentalités, de moralité que de culture entrepreneuriale », a-t-il avancé.
Après plusieurs mois de trêve avec le concept » Motivation Day « , vous êtes revenu en pompe avec » Valeur ajoutée « . Est-ce le même projet ou un nouveau ?
En effet, nous avons eu des moments avec les amis autour du concept « Motivation Day », qui a fait rêver plusieurs personnes et qui a challengé et transformé plusieurs vies. Mais, il était temps de faire un break, de faire une analyse SWOT et d’évaluer l’impact et le retour concret de cet investissement dans l’homme. Cette analyse est collective, mais aussi individuelle. Nous étions tous unanimes que nous devrions changer de paradigme pour nous épanouir nous-mêmes au travers de ce que nous aimons bien faire.
Mais, tout en réfléchissant encore sur ce que nous pouvons faire ensemble, il n’avait jamais été interdit à quiconque d’avoir une initiative personnelle. Pour preuve, le premier à faire une activité personnelle l’année dernière presqu’à la même période que Valeur Ajoutée cette année, c’était Kristen Tshika. Nous y étions tous, même si Arlène et Deo Vuadi étaient partis un peu avant. « Valeur Ajoutée » est un projet à part entière qui n’occulte ni ne remplace Motivation Day.
Contrairement à » Motivation Day « , vous n’étiez qu’à deux le samedi 21 novembre 2020 à Sultani Hôtel. Ce nouveau concept est-il conçu par votre entreprise Kpossible ou une œuvre de Déo Vuadi et vous ?
Comme je l’ai dit précédemment, le collectif Motivation Day n’interdit à personne de faire individuellement ou à deux, un autre projet. Tout est dans la vision personnelle, qui peut s’intégrer dans la vision partagée ou non. Je prends toujours pour exemple, l’activité de Kristen Tshika où il nous avait bien sûr tous invités, comme spectateurs et il n’avait même pas fait mention de nous dans la salle. Mais, il avait associé seul Rigaud pour prendre la parole. C’était son événement et Motivation Day ne pouvait lui exiger quoi que ça soit. Ici, c’est mon initiative et Déo a apprécié qu’on la mette en musique ensemble. C’est ce qui a été fait.
Et moi, j’avais à cœur d’honorer nos amis de Motivation Day à cette première édition, surtout que depuis que nous avions eu le trophée Bravo X, nous n’avions plus presté et eu l’occasion de présenter cette récompense à notre public.
Dans la salle, nous avions aperçu Rigaud Gomba, Arlene Agneroh et Kristen Tshika. Le public peut-il espérer de le voir à la deuxième ou aux prochaines éditions de » Valeur ajoutée » ?
En effet, Rigaud, Arlène et Kristen sont pour nous, une famille. Nous avons bâti ensemble une histoire et ce n’est pas d’un revers de la main que ça va s’effacer. Sauf en cas d’empêchement, je peux te le garantir main sur cœur qu’ils seront toujours là. J’ai eu à voir Rigaud revenant de l’Europe, quittant l’aéroport directement pour une de mes formations, j’ai vu Arlène me suive pour venir m’écouter une fois à Limete alors que c’était une activité où j’étais juste invité parmi les intervenants. C’est pour te dire que déjà tels que nous sommes là, c’est parce que chacun est challengé par l’un ou l’autre qu’on va à une activité de l’un d’entre nous.
Maintenant, la question de savoir si on va prester tous lors d’un Prime de Valeur Ajoutée, dépend de plusieurs paramètres. Déjà que bien que nous soyons avec Déo dans le projet, il joue le rôle de Manager et non de speaker. La philosophie de Valeur Ajoutée n’est pas d’aligner plusieurs « coachs » au même moment. Mais, si une thématique correspond par exemple avec le domaine d’intervention de Kristen, vous pouvez le voir parmi les exposants, comme on a vu d’autres entrepreneurs qui ont défilé sur la tribune, à l’édition inaugurale.
Par ailleurs, vous pouvez voir les publications de chacun d’eux, ils ont promis d’être là à l’édition prochaine.
Quels sont les objectifs que vous comptez atteindre avec ce concept ?
Valeur Ajoutée est avant tout un rendez-vous du donner et du recevoir. Un entrechoc d’idées et incubateur événementiel. Notre objectif est d’apporter une valeur ajoutée dans chaque aspect entrepreneurial de l’écosystème congolais par le coaching, le réseautage et l’exposition directe, sans discrimination.
Le changement de mentalités en RDC est encore un slogan au moment où plusieurs pays du monde avancent avec les jeunes entrepreneurs. Êtes-vous sûr qu’un rd-congolais qui sort de votre session a un cerveau nettoyé et peut positivement transformer son environnement ?
Valeur Ajoutée est une école de l’excellence. C’est pour réellement répondre à un besoin réel après diagnostic de tout ce tableau négatif que tu as peint. Nous croyons humblement qu’il va jouer un rôle très positif pour le pays, tant sur le plan des mentalités, de moralité que de culture entrepreneuriale. Maintenant, nous ne pouvons pas être prétentieux pour croire que nous avons la baguette magique à tous les maux du Congo. Nous sommes sûrs d’une chose : nous apportons de la valeur ajoutée dans la République.
Le coaching. En quoi consiste-t-il ?
Le coaching a deux aspects : aspect général et collectif dans la salle, lors d’un Prime et l’aspect particulier qui résulte d’une demande expresse d’un participant d’être accompagné dans un aspect spécifique de sa vie sociale ou professionnel. Mais, aussi un gagnant du Prix lors du Quiz Valeur Ajoutée bénéficie d’un coaching dédié, qui exige une séance de diagnostic au préalable. Le coaching n’est pas du prêt à porter. C’est du cas par cas.
Qui peut être ou ne pas être coaché ?
Tout le monde est coachable, surtout ceux qui critiquent les coachs lol (C’est pour rire). Autant nous éprouvons de besoin à plusieurs niveaux, la question de coaching devient indispensable tant pour ceux qui pataugent pour trouver l’issue du sens de leur vie sur terre, pour ceux qui ont du mal à atteindre certains objectifs alors qu’ils ont une vision claire, mais aussi pour ceux qui ont connu le succès, et soit ne savent plus garder l’équilibre pour gérer ce dit succès, ou carrément s’ennuient car après le succès ils n’ont plus d’autres rêves.
Sur les réseaux sociaux ou dans certains bureaux ou encore certains salons, plusieurs personnes doutent de vous par rapport à la prolifération de coaches. Qu’est-ce que vous leurs dites ?
C’est un droit légitime pour tout individu de douter de tel ou tel autre phénomène, qu’il s’appelle phénomène coach. Moi-même je doute aussi de beaucoup qui s’appellent Coach, autant je doute de plusieurs qui s’appellent journalistes, pasteurs, écrivains ou entrepreneurs. Le problème n’est pas que l’on doute de nous ou pas, mais d’avoir de résultats qui peuvent faire taire le doute. Mais, mieux il y aura toujours des gens qui par choix ou mauvaise foi n’acceptent pas les exploits des autres. Ils partent du doute de ce que vous pouvez faire et quand vous démontrer que vous pouvez le faire et que vous le faites mieux, ils vous traitent d’orgueilleux.
Au point que l’on se demande c’est quoi leur vrai problème. Le phénomène coach est un concept controversé, certes, vu le nombre de charlatans et de bricoleurs qui s’improvisent par effet de mode, faisant que les véritables coachs avec assises, expériences et capacités réelles sont à rechercher avec une torche en RDC. Mais, ce n’est pas parce qu’il y a plus d’ivraies dans un champ de blé que ce champ s’appellera champ d’ivraies. C’est toujours un champ de blé. Le Coach mérite du respect. Il ne recherche pas ce respect, mais ses résultats et performances imposent cela.
Personnellement, j’ai eu à coacher les congolais d’en bas autant que ceux d’en haut. J’ai une couverture de coaching qui va au-delà de la RDC et je crois que c’est noble.
Y-a-t-il une différence entre » Valeur ajoutée » et » Fond valeur ajoutée » ?
Valeur Ajoutée est un concept global. On y trouve l’événement « Valeur Ajoutée » (Meeting & Connecting », le magazine » Valeur Ajoutée Mag » qui est consacré à l’événement et qui est promotionnel, le Fonds Valeur Ajoutée qui est le volet humanitaire du projet et la communauté Valeur Ajoutée, qui est constituée de tous ceux qui viennent à l’événement et qui participent à la descente sur terrain pour des visites d’assistance humanitaire, mais aussi tous nos partenaires.
À quand la deuxième édition de V.A ?
Il y aura une édition chaque 2 mois et les 5 premières éditions de Kinshasa vont se tenir à Sultani Hôtel. En février 2021, nous serons à Lubumbashi à Hypnose.
En dehors du coaching, dans quelles sont vos autres casquettes ?
Déjà il y a des domaines où on ne me compte pas alors que je fais mieux que ceux qui endossent officiellement le statut. Par exemple, je n’appartiens pas à la catégorie « journaliste », et pourtant je suis licencié en journalisme politique extérieure et je suis Directeur Éditeur Général d’un magazine tiré à 1000 exemplaires et qui est vendu non, seulement ici, mais aussi exporté à l’étranger. Malheureusement tous ceux qui ont fait le journalisme oublient la notion de la presse spécialisée et croient que quand on est dans la thématique « chrétienne », ce n’est pas du journalisme.
Un autre exemple, j’ai écrit un des meilleurs recueils de poèmes qui a fait parler de lui, mais il y a des gens qui écrivent mal et s’appellent poètes et plusieurs qui n’ont jamais sortis un livre qui se réunissent et ne me compte pas parmi les écrivains.
Par ailleurs, je suis Consultant Senior pour plusieurs organisations internationales sur les aspects de communication, de gouvernance démocratique et de leadership.
La jeunesse rd-congolaise présent en RDC a besoin des repères. Avez-vous un message à leur adresser ?
Le seul message c’est le hashtag le plus populaire aujourd’hui en RDC #FauteDeRepere, Soyons des Repères. Il y a lieu pour chacun de briller et de servir de modèle.
CINARDO KIVUILA
