Honnêtement, est-ce tellement difficile de gérer efficacement une équipe nationale de football? Pourquoi ceux qui ont en charge la gestion administrative (Ministère des Sports) et technique (FÉCOFA) du onze national, ont-ils tendance, par leurs turpitudes, à nous faire croire qu’ils font un travail particulièrement difficile?
Depuis la Coupe du monde 1974, encore et toujours des problèmes d’intendance chez les Léopards: primes impayées, déplacements ou hébergement difficiles, bref l’inorganisation, l’improvisation!
Pour joindre Dar es-salaam ici à côté, les Léopards ont dû passer, avec l’armée de commerçantes de Dubaï, par Addis-Abeba où ils ont poireauter une demi-journée dans la salle d’attente de l’aéroport… Avant d’arriver finalement dans la capitale tanzanienne pour entendre dire qu’ils n’ont pas de primes pour ce match amical! Le ministre des Sports n’en a pas vu l’importance selon toute vraisemblance, surtout qu’il n’a jamais vu clair sur les recettes de ces matches amicaux joués loin de Kinshasa…
Conséquence: Paul-José Mpoku, Gaël Kakuta, Jordan Ikoko et Arthur Masuaku ont claqué la porte, excédés par les conditions de voyage et l’absence de primes… Yannick Bolasie et Neeskens Kebano ont reconsidéré en dernière minute leur position!
Chez les Diables rouges du Congo, c’est son attaquant-vedette Thievy Bifouma qui a quitté le camp d’entraînement, pour dénoncer aussi l’inorganisation! Ce qu’il déclare vaut aussi pour les fauves de la rive gauche du fleuve Congo: «Dans nos clubs, tout est professionnel. En sélection, nous n’avons que quelques matches par an. Le football est fait de détails, on ne doit pas s’adapter ni être dans la réaction. (…) Dans toutes les équipes, il y a toujours un porte-parole. (..) quand on abuse du pouvoir, ça ne me va pas du tout! Je l’ai assez bouclée… D’autres joueurs ont du mal à s’exprimer, et comptent sur moi.»
© D.M.