En ce mercredi des cendres 2021 (17 février 2021), l’église catholique romaine débute le temps de carême qui le conduira à la Pâques et à la Pentecôte. Voici ce que nous dit les saintes écritures :
« Ton père qui voit dans le secret te le rendra » (Mt, 6,1-6. 16-18)
Aujourd’hui, avec le mercredi des cendres, nous quittons le temps ordinaire pour entrer dans le temps du Carême et prendre avec toute l’Église, la route de Pâques dans notre confinement. C’est un moment important de l’année, très sérieux… En disant important et sérieux, on peut comprendre que c’est un temps triste et morose. Il nous arrive de dire : « avoir une face de carême, lorsqu’on n’a pas le sourire« . Que ce carême 2021 ne soit pas un carême triste. C’est une montée vers la joie de Pâques.
Il faut se rappeler le symbolisme attaché à la cendre dans l’Ancien Testament : La cendre est la représentation à la fois du péché et de la fragilité de l’homme. Se recouvrir de cendre c’est manifester sa conscience et son regret du péché et signifier son espérance en la miséricorde de Dieu.
Nous entrons aujourd’hui dans le temps du Carême et nous sommes invités à vivre sous le regard du Père et à nous ajuster à sa volonté. Pour vivre de cette façon, il faut revenir aux trois piliers qui structurent la piété juive : le partage, la prière et le jeûne :
Le partage : Le partage doit être désintéressé, sans ostentation, sans mesure. Il s’agit de répondre à tout appel et partager sans conditions. Saint Paul mise tellement sur l’Amour dans le partage qu’il va jusqu’à dire que quand bien même « je donnerais tous mes biens aux pauvres, si je n’ai pas l’Amour, je ne suis rien ».
Nous préférons donc parler de partage, un partage qui doit être pratiqué non pas pour obtenir la gloire qui vient des hommes, un partage qui doit être pratiqué dans la simplicité et la discrétion parce que Dieu voit ce que tu fais en toute discrétion .
La prière : Durant ce temps de Carême, nous sommes invités à beaucoup prier. Non pas pour se donner en spectacle, mais pour parler au Père qui est présent dans le secret. La prière est la respiration de l’âme. Elle consiste à se rendre attentif à Dieu, à écouter sa Parole et à lui parler. La prière est dialogue, mais aussi silence. Parler à Dieu mais faire aussi silence pour laisser Dieu nous parler. Cela n’est possible que si nous donnons du temps à Dieu. Mais si nous prions, ne nous détournons pas de la construction du monde. Il faut tenir les deux bouts de la chaîne : contemplation et action. On ne peut pas prier en vérité sans s’attacher à aider les autres.
Le jeune : Le temps du Carême est aussi un temps de jeûne. Et le jeûne peut prendre des formes diverses. A chacun de mesurer quelle action il peut faire, quelque chose qui lui coûte afin de rendre gloire à Dieu. Autrement dit, le jeûne n’est pas seulement absence de nourriture. C’est un sacrifice en tous domaines. Jeune de parole blessante, jeune de critique et de médisances, jeune de rancune, jeune de pessimisme, jeune d’orgueil, jeune de colère…
Que notre carême soit vraiment l’occasion d’anticiper la joie de Pâques. Pas un carême triste et sans espérance, mais un temps pour faire le point, un temps pour revenir à nous, aux autres, à la Parole de Dieu, à l’Église, en revenant à Jésus.
Bon début de carême !
Père José Mbianshu,msc
RÉDACTION