Retrait anticipatif de sa pension de retraite en RDC

En République Démocratique du Congo, le système de sécurité sociale est principalement géré par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). La CNSS est responsable de la protection sociale, y compris la sécurité sociale, les pensions, les accidents du travail et les maladies professionnelles.

Cette caisse est principalement financée par les cotisations sociales des employeurs et des salariés. Les employeurs sont tenus de payer des cotisations sur les salaires de leurs employés, tandis que les salariés doivent également contribuer à leur propre sécurité sociale. Les travailleurs indépendants peuvent également adhérer volontairement au système de sécurité sociale.

 

Les prestations de sécurité sociale en RDC comprennent des prestations de maladie, de maternité, d’invalidité, de décès et de retraite. Les travailleurs salariés et les travailleurs indépendants peuvent bénéficier de ces prestations en fonction de leurs cotisations et de leur admissibilité aux différents programmes de sécurité sociale.

 

Les 10 dernières années, nous avons assisté à des investissements de grande envergure qui ont été fait par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale en République Démocratique du Congo, notamment dans une société de transport aérien CONGO AIRWAYS et dans un hôtel CONGO PALACE à Kisangani.

En d’autres termes, les travailleurs congolais qui cotisent régulièrement à la CNSS sont actionnaires dans ces deux entreprises précitées et dans plusieurs autres structures dont nous n’avons pas connaissance à ce jour.

Mais que gagne-t-on réellement à attendre 60 ans pour que s’ouvre notre droit à la pension de retraite en République Démocratique du Congo ?

Ne pouvons-nous pas avoir le droit de procéder à des retraits anticipatifs de notre pension dès l’âge de 40 ans, s’il est prouvé que nous avons accompli 180 mois, soit 15 ans, de travail avec contribution régulière à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale ?

Une fois que ce retrait est autorisé, ne peut-il pas être défiscalisé ?

 

Il est important de noter que la mise en œuvre et l’administration de la sécurité sociale peuvent varier en fonction de plusieurs facteurs, y compris les réglementations et les politiques spécifiques du gouvernement, ainsi que l’évolution de la situation économique et sociale du pays.

 

Par conséquent, il est également important que le débat soit public maintenant que l’économie du pays se comporte bien, avec les superprofits dégagés par les mines stratégiques exploitées dans le pays.

 

Aux États-Unis, le retrait anticipatif des fonds de sécurité sociale fait référence à la possibilité pour les citoyens de prendre leur retraite plus tôt que l’âge légal et de commencer à recevoir des prestations de sécurité sociale avant l’âge normal de la retraite.

 

Pendant le pic de la pandémie de la COVID-19, de nombreux américains ont procédé à ce type de retrait. Ceci a donné naissance au mouvement FIRE (Financial Independant to Retire Early).

 

Les sommes récupérées par les travailleurs les ont permis d’acheter de l’immobilier en Afrique, en Asie, et partout ailleurs où la pression démographique est largement ascendante pour créer une grande demande en matière de logement, sous-réserve de l’existence d’un écosystème financier favorable au prêt immobilier pour les étrangers non-résidents. Certains travailleurs ont quant à eux investis en bourse dans des actions mieux valorisées pour leur dégager aussi des superprofits à court terme.

 

Le Ghana et l’Afrique du Sud se sont placés en tête du classement de destinations vers lesquelles ces investissements individuels ont été dirigés en grande partie par les afro-descendants (noirs américains).

 

En avril 2023, la Zambie a compris l’enjeu de cette politique de la sécurité sociale. Son parlement a voté et son président a promulgué la loi permettant le retrait anticipatif des fonds de la sécurité sociale.

 

Le retrait anticipatif des fonds de la sécurité sociale en Zambie fait référence à la possibilité pour les travailleurs de retirer une partie de leurs cotisations à la sécurité sociale avant l’âge de la retraite. Cette mesure vise à offrir une certaine flexibilité financière aux cotisants.

 

Dans ce pays, le système de sécurité sociale repose sur le National Pension Scheme Authority (NAPSA), qui gère les fonds de retraite des travailleurs du secteur formel. Normalement, les travailleurs doivent atteindre l’âge de la retraite, qui est actuellement fixé à 65 ans en Zambie, pour pouvoir bénéficier de leurs prestations de retraite.

 

Cependant, le gouvernement zambien a introduit cette option permettant aux travailleurs de retirer une partie de leurs cotisations à la sécurité sociale avant l’âge de la retraite. Cette mesure a été mise en place pour répondre aux besoins financiers urgents des travailleurs qui pourraient avoir des difficultés économiques.

 

Où veux-je en venir ?

 

D’après la banque mondiale, l’espérance de vie en République Démocratique du Congo en 2021 était de 59 ans.

 

Le droit à la pension de retraite ne s’ouvrant qu’à partir de 60 ans, il y a lieu d’interpeller notre système législatif afin de faire passer une loi permettant à ceux qui ont accompli 15 années de contribution à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, dès l’âge de 40 ans, en vue de procéder au retrait anticipatif de leurs pensions jusqu’à hauteur de 40%.

 

Ce retrait devrait obéir à des mesures d’encadrement strictes permettant d’investir cet argent auprès de sociétés d’assurance vie localement ou à l’étranger. Les investissements locaux doivent être défiscalisés, pendant que ceux qui sont faits à l’étranger doivent être imposés de 14% à titre d’impôt sur l’importation des services depuis l’étranger.

 

En ce qui concerne l’étranger, des conseillers financiers ou en gestion de patrimoine peuvent désormais intervenir pour conseiller ces cotisants ayant souscrit au retrait anticipatif. Ces conseillers doivent avoir, au préalable, une licence auprès de la CNSS pour opérer en République Démocratique du Congo.

 

Ils peuvent ainsi diversifier le portefeuille investissement de leurs clients, les cotisants de la CNSS ayant faits des retraits anticipatifs, en faisant des placements de leurs fonds dans des « Sociétés d’Investissement Immobilier Cotées » (SIIC), sous-forme des REITS Américains, ou encore dans des actions cotées en bourse avec prédiction des revenus à très court-terme.

 

Si ces retraits anticipatifs sont assez significatifs et peuvent être associés à d’autres types d’épargne, il sera ainsi possible de permettre aux travailleurs congolais de bénéficier des visas pour personnes retraitées (retirement visa) dans plusieurs pays offrant ce type de programme d’immigration, pour enfin profiter de la vie, de soins de santé et des opportunités d’apprentissage pour seniors (plus de 60 ans), dans des conditions largement rêvées par tout travailleur, tout en découvrant d’autres cultures et de nouveaux territoires.

 

Ainsi, il sera donc possible à tout congolais de vivre aisément sa retraite comme un citoyen du monde, sans se détacher de ses intérêts en République Démocratique du Congo d’où proviennent des frais de pension issus des 60% non retirés anticipativement auprès de la CNSS.

 

A propos de moi

J’accompagne aussi bien les individus que les personnes morales en stratégie de diversification des portefeuilles d’actifs financiers par l’immobilier, les investissements dans les fonds de pension et actions cotées en bourse à travers les pays stables du continent africain et auprès des économies émergentes du Moyen-Orient, de l’Asie du sud et de l’Amérique centrale.

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