Après dix années de gestion commune de la chose publique, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie -PPRD- et ces alliés, réunis au sein de la Majorité présidentielle -MP-, coalition formée à la faveur des élections de 2006, se trouvent devant une réalité tenace: la MP n’est pas un regroupement idéologique. En l’absence de Joseph Kabila Kabange, actuelle Président de la République, elle risque d’imploser. Voilà qui justifie, selon le premier secrétaire permanent adjoint en charge des questions électorales et relayant le porte-parole du Parti lumumbiste unifié -PALU-, Robert Ngambi, les multiples manœuvres dilatoires de la MP qui n’ont pour finalité que donner à celle-ci plus de temps pour se reformer comme vrai regroupement idéologique. Dans une interview accordée à Africanews et Eventsrdc.com, ce politologue enseignant à l’UPN et ancien conseiller du rapport de la CENI version Ngoy Mulunda parle sans ambages. «La MP n’a pas d’alternative. Elle a ainsi besoin de beaucoup de temps pour pouvoir se réadapter par rapport aux nouvelles donnes, soit en termes de possibilité pour le Président actuel de pouvoir trouver une porte de sortie au-delà des événements, soit jouer avec le dauphin. Mais s’il y a les élections dans six mois, dans une année, la MP serait en difficulté, dans le rapport qui s’établirait entre force politique en présence, l’Opposition prendrait le dessus sur la Majorité», tape-t-il. Cependant, Ngambi s’insurge contre la proposition de la CENI d’organiser les élections au plus tôt 504 jours après la fin de la révision du fichier électoral. « Le PALU n’est pas un mouton de panurge. Vous ne pouvez pas demander au PALU d’adhérer à tout ce qui va à l’encontre des aspirations du peuple. Nous sommes un parti de masse, nous vivons avec toute cette population-là. Nous ne sommes pas dans les schémas politiques pré calqués uniquement pour s’éterniser au pouvoir… Les individus passent, le pays restera », insiste-t-il. Interview.
Il y a quelques jours, la CENI a présenté un calendrier prévoyant les élections au plus tôt 504 jours après la fin de la révision du fichier électoral. Est-ce réaliste selon vous?
Je pense qu’on ne doit pas habiller la politique par la matière technique parce qu’au fond c’est une matière politique. Je pensais que la CENI irait avec des hypothèses. Je prends un exemple de ce que la CENI devait faire: la révision du fichier électoral prend fin en juillet 2017. Et quand on a l’électorat, l’étape suivante c’est la convocation de cet électorat à travers des dépôts de candidatures. La CENI ne pouvait pas partir de juillet jusqu’en novembre, soit quatre mois plus tard, pour convoquer l’électorat. Même si on a besoin de l’annexe à la loi électorale portant répartition des sièges, la CENI pouvait solliciter du dialogue la convocation d’une session extraordinaire du Parlement au mois d’août. L’annexe à la loi électorale n’est pas de la littérature, c’est un tableau. On nous parle de 45 millions d’enrôlés, divisés par les 500 sièges au Parlement, on dégage le quotient électoral. Ainsi, par circonscription électorale, on aura le nombre d’enrôlés divisés par le quotient électoral pour trouver le nombre des sièges à affecter. C’est un travail de tableaux, même au Parlement en une semaine, trois ou deux jours de session extraordinaire, on peut adopter les annexes à la loi afin de permettre à la CENI de convoquer l’électorat en ce qui concerne la députation nationale et provinciale au mois de septembre. C’est possible. Attendre quatre mois pour convoquer l’électorat en novembre, c’est trop loin par rapport aux aspirations du peuple aujourd’hui.
Mais à en croire d’autres politiques, ce délai semble acceptable. N’êtes-vous pas de cet avis?
On ne peut pas convoquer l’électorat en novembre 2017 pour organiser les élections provinciales et présidentielles en décembre 2018, pratiquement une année d’attente. C’est trop! Cela fait croire qu’il y aurait une main noire derrière. Parce qu’en réalité sur le plan politique aujourd’hui, il y a deux schémas: le schéma de la Majorité qui a beaucoup plus travaillé pendant les deux mandats de 2006 et 2011 en ne se transformant pas en une véritable famille politique et idéologique telle que le proposait le secrétaire général, chef du PALU, le patriarche Antoine Gizenga. Mais on a travaillé juste comme un conglomérat ou une mosaïque d’idéologies et aujourd’hui, le Président Kabila ayant consommé les deux mandats est mis en difficulté par rapport à la sollicitude d’un troisième mandat qui parait compliquée et difficile au vu de l’environnement interne et externe. Et donc lui-même ne s’étant pas fondamentalement prononcé pour une telle opération, la Majorité présidentielle est en difficulté d’aborder les élections dans un court délai sans Kabila. La MP n’a pas d’alternative. Elle a ainsi besoin de beaucoup de temps pour pouvoir se réadapter par rapport aux nouvelles donnes, soit en termes de possibilité pour le Président actuel de pouvoir trouver une porte de sortie au-delà des événements, soit jouer avec le dauphin. Mais s’il y a les élections dans six mois, dans une année, la MP serait en difficulté, dans le rapport qui s’établirait entre force politique en présence, l’Opposition prendrait le dessus sur la Majorité. C’est pourquoi à toute tentative venant de la CENI pour repousser les élections à un délai plus long, la MP applaudit de deux mains. D’ailleurs, ce n’est pas normal que quand la CENI propose 504 jours, la MP n’a présenté aucune observation! Elle ne fait que prendre acte. Ce n’est pas normal. Comme famille politique, il faut dégager les observations pour rencontrer les aspirations du peuple. De son côté, l’Opposition pense qu’avec des élections dans un délai plus bref, elle prendrait le dessus sur la Majorité qui sera en difficulté d’organisation sans la personne de Joseph Kabila.
La CENI justifie quand même ce délai de 504 jours par les différentes activités électorales…
Normalement dans un processus électoral, il y a des activités qui se font concomitamment avec d’autres. Quand on fait la commande des matériels et des consommables des bureaux de vote, la CENI n’attend pas jusqu’à ce qu’on livre les bureaux de vote pour former! Au même moment le recrutement commence, on fait le repérage des bureaux de vote, au même moment on fait la formation. On n’a pas à attendre qu’on ait tout cela pour former le personnel électoral. Si les consommables des bureaux de vote demandent la procédure d’appel d’offre, on négocie également avec le gouvernement pour le faire comme en 2011 et 2006.
La Constitution vous dit, il faut organiser l’élection présidentielle 90 jours dès qu’il y a un fichier électoral. Actuellement, même s’il y avait le fichier électoral, la CENI aurait été incapable de convoquer l’électorat et organiser les élections dans trois mois. Or, il y a moyen qu’on revienne sur des dates qui permettent de rencontrer les aspirations du peuple qui veut effectivement aujourd’hui préparer l’alternance, avoir les élections et normaliser la situation politique. L’environnement politique tendu que nous amorçons, ne favorise pas les élections.
J’ai toujours suivi des gens croire que les élections apaisées sont fonction de temps. Non. Elles sont fonction du comportement des acteurs politiques. Si les acteurs politiques planifient la tricherie, si les acteurs politiques utilisent la brutalité, les moyens de l’Etat pour brimer les autres acteurs, si vous utilisez les moyens publiques pour un camp, même si vous les préparez pendant dix ans, comment vous allez avoir les élections apaisées? Donc le problème fondamental d’une élection apaisée est la question de la décrispation de l’environnement politique, de rétablissement de la confiance mutuelle, et surtout le rétablissement de la confiance entre toutes les parties prenantes au processus électoral et la CENI.
Vous rejetez le calendrier présenté par la CENI alors qu’on sait que ce dernier a été concocté avec le concours de l’Organisation internationale de la Francophonie -OIF- et d’autres experts internationaux. Pourquoi?
Il me semble que c’est le débat autour du fichier qui a été un débat autour de l’OIF, mais le débat autour du calendrier relève de la souveraineté. Et nous, la classe politique, nous n’allons pas répondre aux caprices de l’OIF même si elle a été consultée. On sait dans tout cela comment ça se mène. La population a besoin d’élections dans des courts délais. Le peuple n’a pas besoin d’une transition qui prendrait trois ans, deux ans. C’est comme si ceux qui sont au dialogue, sont allés pour se créer des postes sans passer par la procédure électorale, se partager le pouvoir et s’y éterniser. Les gens vont devenir des ministres. Ils n’ont pas besoin d’être des ministres pour six mois. Ils ont besoin de consommer deux ans. Ça sera un gouvernement de préparation de campagne électorale. Les ministres qui seront là ne chercheront qu’à avoir des moyens afin de préparer leurs propres campagnes électorales. Il n’y aura pas construction des routes, il n’y aura pas amélioration des conditions de vie de la population. Parce que, pour tout cela, on a besoin d’un gouvernement qui s’installe avec mandat pour s’occuper des problèmes de routes, des salaires,…
Vous être membre du PALU, un parti de la MP. Mais depuis un temps, l’on constate que cette appartenance à la Majorité ne transparait pas vraiment dans votre discours. Cela est dû à quoi?
Le PALU n’est pas un mouton de panurge. Vous ne pouvez pas demander au PALU d’adhérer à tout ce qui va à l’encontre des aspirations du peuple. Nous sommes un parti de masse, nous vivons avec toute cette population-là. Nous ne sommes pas dans les schémas politiques pré calqués uniquement pour s’éterniser au pouvoir. Le PALU a dit dans son discours que nous devons construire la démocratie autour des idées, des valeurs. Les individus passent, le pays restera. Nous passerons tous, le peuple restera. Il faut travailler par rapport au développement de ce peuple que par rapport à nos avantages personnels. Nous comme parti de gauche, comme parti dans la masse, nous ne pouvons pas aller dans ce schéma. Là, nous nous éloignerions de notre peuple sans rencontrer ses aspirations. Il n’y a pas un problème de rupture entre le PALU et la MP. C’est un problème de défense des intérêts du peuple qui est plus important.
Il faut trouver des formules de manière que quand on convoque l’électorat, même si on dit trois élections le même jour, le déploiement va se faire dans les mêmes avions. Le problème est beaucoup plus financier qu’un problème temporel. Avec les trois élections, on peut même diversifier les commandes. Le bulletin de la députation nationale devra être différent du bulletin des provinciales et de la présidentielle. Ce ne sera pas le même fabricant, ni la même maquette. Pourquoi nous devons également importer les cartons des isoloirs d’Italie comme en 2011? L’isoloir permet juste de se cacher pour voter. On peut bien les fabriquer ici. On fait des commandes à l’étranger simplement parce qu’il y a des commissions à gagner.
Vous parlez de la défense des intérêts du peuple. Est-ce que cela a été au menu de la récente rencontre Kabila-Gizenga à Mont-Fleury?
Oui, lorsque ces deux leaders se rencontrent, au-delà des questions des relations de partenariat politiques entre le Président Kabila et le PALU qui a été discutées pour en évaluer le parcours et se projeter en termes de perspective, là nous allons formaliser le cadre opérationnel de concertation à travers les équipes mises en place, les délégués du PALU et ceux du Président de la République par rapport aux sujets d’actualité et au sujet avenir.
Il a également été question des enjeux: où est-ce que nous allons? Quelle est la finalité, l’objectif ultime? Tout cela fera l’objet d’évaluation et des perspectives en termes de projection entre le PALU et le Président de la République. Nous sommes des lumumbistes nationalistes comme Kabila. Idéologiquement, il appartient à notre camp. Mais il a été beaucoup plus embrouillé par tous ces mobutistes qui n’ont pas d’autres schémas que de demeurer 32 ans. Voilà qui a créé des pesanteurs, on n’a pas intériorisé ce que le patriarche a dit depuis 2008 pour qu’idéologiquement le Chef de l’Etat se regroupe avec le PALU et forment une famille idéologique compacte pour pérenniser le pouvoir entre les mains des nationalistes. Gizenga, Kabila, pourront ne pas être là mais la famille idéologique resterait entrain de gérer le pays comme un mouvement lumumbiste nationaliste. Mandela n’est plus, mais l’ANC est au pouvoir en Afrique du Sud, en Tanzanie, le parti de Julius Nyerere continue à gérer l’Etat, Nyerere est vivant. Si vous n’avez pas créé de valeurs qui guideront des siècles et des siècles la République, ça aura été un travail dérisoire. Tel n’est pas la vision du PALU.
Que reprochez-vous à la MP?
Si nous gérons comme la Majorité présidentielle aujourd’hui, sans Kabila nous faisons quoi? Les gens vont le trahir. Ceux qui sont kabiliste zélés aujourd’hui, vont changer de camp pour aller chercher le pouvoir ailleurs. Le PALU veut que Kabila étant un nationaliste lumumbiste, nous fondions un bloc fort avec lui. S’il est dans la possibilité d’accord, s’il est mis dans l’impossibilité, un autre lumumbiste prend le devant pourvu que le pouvoir reste entre les mains des nationalistes lumumbiste au lieu qu’il aille entre les mains des impérialistes et des néocolonialistes qu’est le groupe de Genval.
Vous parlez des impérialistes et néocolonialistes de Genval. Le PALU, le PPRD et l’UDPS ne sont-ils pas tous du même bord, de la gauche?
Ça c’est dans le statut. Ce n’est que de l’écriture. Il y a une marge entre l’écriture et le vécu. On ne se dit pas socialiste, on ne se dit pas de la gauche par le fait de l’avoir mentionné dans le statut. Il faut le vivre par la défense des intérêts du peuple, par le souci de retourner le pouvoir au peuple. Mais chaque fois qu’ils vont à Ibiza chercher à négocier un pouvoir en secret et l’obtenir. Ils mentent au peuple en parlant de l’alternance à travers une prise de pouvoir qui ne vient pas par les urnes, ni de la volonté du peuple. Ce n’est pas ça la gauche. La gauche a toujours eu pour fondement, parce que formée essentiellement par la masse, que le peuple exerce son pouvoir. Pas par les slogans, mais par le vécu de la démocratie réelle. Ce n’est pas par des slogans où tant qu’Obama n’a pas parlé ils ne peuvent pas agir. Ils doivent se référer à leurs pères fondateurs, des impérialistes, des néocolonialistes parce qu’en fait, ils ont tiré leur essence politique de la trahison de Lumumba. Donc, toute la continuité de leur généalogie politique c’est dans le sens que si l’Occident n’est pas là, ils ne peuvent pas agir. Tel n’est pas la vision de la gauche nationaliste lumumbiste.
Que pensez-vous du dialogue bis en vue qui mettrait d’un côté le Rassemblement et de l’autre, les délégués de la Cité de l’Union africaine?
C’est un cahier de charges que le groupe de Genval a écrit. Leur conclave, c’est beaucoup plus privé, il n’a pas un fondement juridique imposable a tout le monde. Le dialogue aujourd’hui est fondé sur la Résolution 2277 et la Constitution de la République. Les institutions établies ont encore la légalité et la légitimité de poser des actes. On ne peut pas dire que le Président de la République est mis dans l’incapacité de poser des actes comme Président. Il n’y a pas à faire du théâtre comme on l’a fait à la sortie des élections de 2011 où quelqu’un réunit sa femme et ses enfants pour prêter serment et on dit qu’en RD-Congo il y avait deux Présidents.
Mais cette fois-ci la Communauté internationale a pris part au Conclave…
Il s’agit d’une matière politique, les diplomates rencontrent la Société civile, ils rencontrent l’Opposition à tout instant, mais le grand problème qu’il y a aujourd’hui, c’est qu’il faut chercher un consensus. L’élection est question de l’environnement politique et nous recherchons cet environnement qui nous mettrait tous en confiance pour des élections apaisées. Lorsqu’il y a des contestations à l’extérieur, ça crispe encore l’environnement et ça ne va pas nous permettre de rétablir la confiance recherchée pour des élections apaisées. Mais cela ne doit pas nous amener à faire des caprices, cela doit nous amener à prendre les choses réelles de la RD-Congo. Si nous allons aux élections dans une année et que l’Opposition gagne, elle sera en mesure de libérer tous les prisonniers qu’elle réclame aujourd’hui.
L’Opposition pose aussi le problème du médiateur qui est là?
Mais le médiateur n’a pas un rôle assez important à jouer. Je pense qu’il n’y a pas assez de difficulté à ce stade. Lumumba a été libéré parce qu’il y avait des RD-Congolais qui l’avaient réclamé à la Table ronde en Belgique. Si les RD-Congolais étaient en RD-Congo et qu’ils demandaient cela les Belges n’allaient pas libérer Lumumba. Ça veut qu’il faille poser le problème autour de la table et discuter avec les autres.
Kinshasa subit des pressions de la part des Etats-Unis, la Belgique et actuellement les échanges à distance entre le ministre Français Ayrault et Lambert Mende. Quelle lecture avez-vous de ce ballet de pressions?
Dans le droit international, le rapport des forces qui s’établit entre les Etats fait qu’il y a des Etats forts et faibles. Quand vous êtes un Etat faible, les forts vont avoir un mot à dire sur vous. C’est ce que nous vivons aujourd’hui tout en acceptant que le monde est devenu un village planétaire. Les Etats ne vivent plus cloisonnés. Les USA, la France imposent leur politique sur les Etats faibles. Et la RD-Congo subit cela. La vision d’un Lumumbiste est de construire une RD-Congo qui ne sera pas considéré comme un Etat qui doit subir la pression mais un Etat partenaire qui devra négocier. La Chine en 1950 était quoi? Mais, aujourd’hui, on impose plus rien à la Chine, on la consulte parce qu’elle est devenue une force. Ça doit être notre vision en tant que nationaliste et Lumumbiste. Ce qui est demandé aujourd’hui, c’est de rencontrer les aspirations du peuple. Allons aux élections dans la transparence, dans un délai raisonnable et dans la confiance pour permettre au peuple de s’exprimer, stabilisant ainsi notre système politique afin de nous permettre de nous attaquer aux problèmes de développement et aux problèmes économiques.
Si nous entrons dans les querelles tout en sachant que nos rapports de forces ne sont pas égaux, nous allons plus tirés des balles sur les pieds de Kabila au lieu de le rendre service. Comme j’ai vu des jeunes garçons zélés qui sont allés s’attaquer à un diplomate à l’aéroport. Ça s’appelle de l’«atalakou exagéré». Lumumba ne nous a pas appris à s’attaquer aux gens surtout pas des diplomates. Il est établi que le monde est géré par les puissants malgré le principe d’égalité entre les Etats et de non-ingérence. Les Etats puissants gouvernent le monde. On se rappelle qu’ils ont facilement délogé Kadhafi en Libye, ils peuvent faire tout ce qu’ils veulent dans le monde. Et la RD-Congo, quand les capitalistes ont besoin de ces capitaux, de ces richesses, on ne peut pas s’attarder à faire des débats autour des dates au lieu de faire des propositions. C’est de l’utopie.
HUGO ROBERT MABIALA